Mer d’Oman

Washington souffle le chaud et le froid



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Le président américain, Donald Trump, a nuancé hier la portée de l’attaque de deux pétroliers en mer d’Oman et minimisé l’importance stratégique de cette zone pour les Etats-Unis. «Jusqu’ici, cela a été très limité», a-t-il déclaré dans un entretien au magazine Time, relayé par l’AFP.

Tout en réaffirmant la conviction des services de renseignement américains, selon lesquels l’Iran est derrière ces attaques, il a relevé que la région était moins stratégique qu’avant pour les Etats-Unis sur le plan énergétique. «D’autres pays se fournissent très largement en pétrole dans cette région», a-t-il observé. «Pour nous, ce sont de très faibles quantités. Nous avons fait d’énormes progrès sur l’énergie au cours des deux ans et demi écoulés», a-t-il ajouté.

Et de soutenir : «Nous ne sommes plus dans la position dans laquelle nous étions auparavant au Moyen-Orient.» Quant au recours à la force militaire face à l’Iran, il a indiqué qu’une telle option s’impose «certainement sur la question des armes nucléaires». «Pour le reste, je laisse un point d’interrogation», a-t-il affirmé.

Lundi, le secrétaire américain à la Défense, Patrick Shanahan, a annoncé un renfort de 1000 militaires au Moyen-Orient. Il s’ajoute aux 1500 soldats américains supplémentaires dont l’envoi a été annoncé fin mai, avec des appareils de reconnaissance et de surveillance et un escadron de 12 avions de chasse. Aussi, la Ve Flotte américaine est stationnée à Bahreïn, tandis que le Qatar abrite la plus grande base aérienne américaine au Moyen-Orient.

Deux pétroliers, norvégien et japonais, ont été la cible jeudi, d’attaques d’origine indéterminée, alors qu’ils naviguaient dans la mer d’Oman près du détroit d’Ormuz. L’Iran a démenti toute implication, jugeant les accusations américaines «sans fondement». Ces attaques interviennent après le sabotage, le 12 mai, de quatre navires, dont trois pétroliers, au large des Emirats arabes unis. Washington avait alors déjà montré du doigt Téhéran, qui a démenti.

Bruit de l’ordre kaki

L’annonce du chef du Pentagone est intervenue peu après la publication, le même jour, par le Pentagone, de nouveaux documents accusant l’Iran des attaques de jeudi en mer d’Oman.

Onze nouvelles photos rendues publiques par le Pentagone montrent, notamment, un objet métallique circulaire de près de huit centimètres de diamètre, attaché à la coque du pétrolier japonais et présenté comme un des aimants ayant permis de poser la mine non explosée, que Washington accuse les Iraniens d’avoir retirée après l’incident. Une autre de ces photos montre la cavité provoquée par une seconde mine, apposée sur la coque du même pétrolier, que le Pentagone évalue à plus d’un mètre de diamètre.

Un peu plus tôt dans la journée, le porte-parole de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, Behrouz Kamalvandi, a annoncé que les réserves d’uranium enrichi de son pays passeraient, à partir du 27 juin, au-dessus de la limite prévue par l’accord sur son programme nucléaire, conclu en 2015 à Vienne entre la République islamique et le Groupe des 5+1 (Etats-Unis, Russie, France, Royaume-Uni, Chine, ainsi que l’Allemagne), accord visant à limiter le programme nucléaire de Téhéran en échange d’une levée des sanctions économiques. Mais, Washington s’est retiré unilatéralement du pacte en mai 2018, et a rétabli des sanctions contre Téhéran, qui exhorte ainsi les autres partenaires du traité à l’aider à atténuer les effets d’une telle mesure.

De son côté, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a certifié que l’Iran agit jusque-là en conformité avec les engagements pris à Vienne.


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