Quatrième partie

Une couronne et puis plus rien



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La décennie 1980-1990 a été la plus positive en matière de participation des verts à la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations.

Ils ont été présents et de manière ininterrompue aux six éditions qui se sont déroulées entre 1980 et 1990 avec deux pics. 1980, l’Algérie a atteint la finale du tournoi et s’est inclinée 0-3 devant le pays hôte et la future puissance montante du football continental, le Nigeria. Mahieddine Khalef était le sélectionneur.

Dix ans plus tard, les verts ont remporté la CAN-1990 sous la conduite de Abdelhamid Kermali, assisté de trois jeunes entraîneurs, Noureddine Saadi, Ali Fergani et le regretté Mourad Abdelouahab.

La campagne CAN-1980 a débuté contre la Libye en juin 1979. Les Verts se sont imposés 3-1 grâce à des buts signés Douadi, auteur d’un doublé, et Lakhdar Belloumi, la future grande star du football algérien. La sélection, emmenée par Mahieddine Khalef, s’est inclinée par la plus petite des marges au match retour.

Cette année-là, l’équipe nationale a eu un seul adversaire en tour éliminatoire. La sélection a préparé la CAN-1980 à la faveur des Jeux méditerranéens de Split (ex-Yougoslavie). Les Verts étaient sur un nuage, surtout après l’éclatante victoire à Casablanca contre le Maroc dans le cadre des éliminatoires des Jeux olympiques de Moscou.

Avant de rejoindre Ibadan, où devait évoluer le groupe de l’Algérie, la sélection s’est préparée à Cotonou, au Bénin, proche du Nigeria. Pour sa première sortie face au Ghana, l’Algérie n’a pu faire mieux que 0-0 devant le détenteur du titre.

Cinq jours plus tard, l’Algérie et le Maroc se retrouvent cinq mois après la large victoire à Casablanca. Lakhdar Belloumi offre la victoire aux Verts en fin de partie. Les camarades de Lakhdar Belloumi se sont fait peur contre la Guinée. Après avoir mené 3-0, Tedj Bensaoula (doublé) et Belloumi, les Verts se sont relâchés et ont permis à l’adversaire d’inscrire deux buts (2-3).

Algérie-Egypte a été un match spectaculaire et plein de suspense. Après avoir été menée 2-0, la sélection drivée par Mahieddine Khalef est revenue à hauteur de son adversaire grâce à Salah Assad sur penalty et feu
Hocine Benmiloudi (CRB). Les Algériens ont été plus adroits lors de la série de tirs au but (4-2).

En finale contre le Nigeria, l’équipe nationale, épuisée par une harassante compétition, manque de jus et s’incline lourdement (0-3) devant le Nigeria. Deux ans plus tard (1982), la sélection se qualifie pour le tournoi qu’abrite la Libye.

Aux éliminatoires, la sélection lamine ses adversaires à domicile, le Mali encaisse une lourde défaite 5-1 à Oran et la Haute Volta vole en éclats, 7-0. Au retour, le Mali prend sa revanche 3-0 et entraîne l’arbitre dans une monumentale erreur. Il pense que les deux équipes sont à égalité et veut procéder aux tirs au but.

Après de longues palabres, il se rend compte de son erreur. L’Algérie entame bien le tournoi final par une courte victoire (1-0, but de Merezkane en fin de partie) contre la Zambie. Mahieddine Khalef ne fait pas la fine bouche sur ce succès étriqué.

Les Verts confirment quelques jours après en s’imposant 2-1 devant le Nigeria de feu Stephen Keshi, auteur d’un auto-goal. Salah Assad a marqué le but de la victoire. Alors que les suypporters croyaient que les verts ne feraient qu’une bouchée de l’Ethiopie, ils ne feront pas mieux qu’un fade 0-0. En demi-finale, l’Algérie s’incline 2-3 face au Ghana, futur vainqueur du tournoi.

Djamel zidane et Salah Assad ont inscrit les deux buts algériens. Le match a basculé après l’expulsion du capitaine Ali Fergani. Le Ghana a marqué deux buts en fin de partie et en prolongations. Dans le match de la petite finale, les verts s’inclinent 0-2 contre la Zambie et quittent la compétition à la 4e place du classement.

L’équipe nationale aborde ensuite les éliminatoires de la CAN-1984 avec Hamid Zouba aux commandes. Le Bénin et le Sénégal ne posent pas trop de problème. L’équipe nationale avec son armada de grands joueurs auréolés par leur performance au Mondial espagnol se qualifient facilement au tournoi final qu’abritera la Côte d’Ivoire en 1984.

De nouveau, Mahieddine Khalef prend le relais de Hamid Zouba et conduit les verts à la CAN-1984. L’Algérie affronte le Malawi pour le premier match du groupe de Bouaké. Premier match, première victoire (3-0) grâce à des buts signés Bouiche, Belloumi, Fergani. Second match, seconde victoire (2-0) face au Ghana. Menad et Bensaoula donnent la victoire aux verts en deuxième période.

Le troisième match face au Nigeria (0-0) a soulevé une polémique. Les deux équipes sont soupçonnées d’avoir «planifié» le match nul. Devant l’absence d’engagement des deux côtés, l’arbitre guinéen Camara inflige un carton jaune aux capitaines des deux équipes. En quart de finale, l’Algérie retrouve le Cameroun.

Un autre match nul sans but. Il faudra recourir aux tirs au but pour connaître le qualifié. Mahmoud Guendouz rate son penalty et le gardien des Lions Indomptables, Joseph Antoine Bell, inscrit celui de la qualification de son équipe.

Pour le match de la petite finale, l’Algérie s’impose 3-1 devant l’Egypte à la faveur des buts marqués par Madjer, Belloumi et Yahi. De l’avis des spécialistes, l’Algérie a réalisé sa meilleure CAN dans le domaine du spectacle et de la qualité du jeu.

La CAN-1986 a voyagé en Egypte. Pour s’y rendre, l’équipe nationale est obligée de passer par les qualifications. Le sélectionneur Rabah Saadane n’éprouve aucune peine à le faire devant la modeste Mauritanie, 4-0 à l’aller avec des buts de Belloumi, Bouiche, Menad et un auto-goal d’un défenseur mauritanien.

Au retour à Nouakchott, les verts décrochent un match nul (1-1) grâce à Bouiche. Le Kenya lui aussi ne pèse pas lourd. Il est tenu en échec à Nairobi (0-0) et s’incline (0-3) à Alger. Faouzi Benkhalidi, deux buts, et Madjer font la différence.

En Egypte, l’équipe nationale évolue dans le groupe d’Alexandrie en compagnie du Maroc (0-0) de la Zambie (0-0) et du Cameroun (2-3). Les buts de Madjer et Karim Maroc n’ont pas suffi pour permettre aux verts de se qualifier au tour suivant. L’équipe fera ses valises et rentrera en Algérie sans avoir gagné de match.

Deux ans plus tard, le tournoi reste dans la zone Maghreb, Afrique du Nord. Le Maroc a gagné les faveurs de la CAF. Le royaume marquera le point de départ de l’hégémonie de Issa Hayatou (Cameroun) à la tête de la CAF. Il la présidera pendant 29 ans.

Dans les coulisses, l’accent est mis sur le rôle important qu’a joué l’Algérie et ses dirigeants sportifs dans l’accession au trône du roi de Garoua. Le Russe Evguéni Rogov est rappelé aux affaires pour faire la campagne du Maroc en 1988.

A la faveur d’une courte victoire, but signé Madjer, l’Algérie prend le meilleur sur la Tunisie à Alger et oblige la Tunisie au partage des points (1-1) à Tunis suite à un but important de Djamel Menad par lequel elle arrache sa qualification au tournoi final de la CAN-1988.

Elle débute le tournoi par un match nul (1-1) face à la Côte d’Ivoire avec un but de Belloumi et s’incline (0-1) devant le Maroc, pays organisateur. Cette rencontre est marquée par la grave blessure de Mohamed Kaci-Saïd, fracture du péroné, qui quitte le tournoi et ses camarades.

Pour son 3e match de groupe, l’Algérie s’impose (1-0) devant le Zaïre grâce à un but de Kader Ferhaoui. L’Algérie et la Côte d’Ivoire terminent à la même place avec le même nombre de points et différence but. Il faut passer par un tirage au sort qui désignera l’équipe qui jouera les quarts de finale.

La pièce jetée en l’air tombe sur la bonne face. C’est l’Algérie qui jouera contre le Nigeria. Les deux équipes font match nul (1-1). Rachid Maatar a égalisé juste avant le coup de sifflet final. La série de tirs au but tourne à l’avantage du Nigeria qui s’impose par 9 tirs à 8.

En match comptant pour la petite finale, c’est l’Algérie qui tire le bon ticket encore à l’issue des tirs au but (4-3). Belloumi a marqué le but algérien et Nader celui du Maroc. L’Algérie dispose de deux ans pour préparer la CAN-1990. Le tournoi, le 17e du nom, se déroule du 2 au 16 mars 1990 à Alger, groupe A, et Annaba, groupe B.

Les matchs du groupe A ont fait le plein à chaque sortie des verts suivis par 70 000 supporters. Au niveau du groupe B, l’affluence était faible. L’Algérie a ouvert le tournoi le 2 mars contre le Nigeria au stade du 5 Juillet. Les joueurs du regretté Abdelhamid Kermali ont laminé les Super Eagles (5-1) avec deux doublés de Rabah Madjer et Djamel Menad et un but de Djamel Amani.

Jay Jay Okocha a sauvé l’honneur pour le Nigeria. Au second match, les Verts ont corrigé la Côte d’Ivoire (3-0) avec des buts signés Djamel Menad (23’), Cherif El Ouazzani (81’) et Cherif Oudjani (82’). Pour le troisième et dernier match de la poule A, l’Algérie s’est imposée (2-0) face à l’Egypte grâce à des buts signés Djamel Amani (39’) et Moussa Saïb (43’).

En demi-finale, l’équipe nationale a battu le Sénégal (2-1). Djamel Menad a ouvert le score d’entrée (4’), Abdelhakim Serrar a marqué un but contre son camp (20’) et Djamel Amani a propulsé les verts en finale (62’). La finale a été le match le plus difficile du tournoi pour les camarades de Fodil Megharia. Le Nigeria de Clemence Westerhoff s’est bien défendu.

Chérif Oudjani a été l’auteur de l’unique but de la finale (35’) qui a permis à l’Algérie de remporter sa première Coupe d’Afrique des Nations dans la liesse totale. Depuis 1990, il y a eu 14 éditions et l’Algérie n’est jamais parvenue à rééditer l’exploit du tournoi d’Alger. 2019 sera-t-elle la bonne ?


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