ESS - Serrar

«Personne ne m’a contacté»

«Djabou est une perte mais ce n’est pas la fin du monde, il faut trouver un autre Djabou et un autre Zeghba»

Comme indiqué précédemment, Abdelhakim Serrar ne viendra pas à l’Entente, du moins pour le moment, car il se rendra aujourd’hui en Egypte où il travaillera comme consultant sur le plateau de la chaine Al Jazeera pendant toute la Coupe d’Afrique des nations. La compétition va durer un mois, du 21 juin jusqu’au 19 juillet, et pendant toute cette période, les équipes auront fait le plus important et matière de recrutement et de restructuration. Cela voudrait dire que si Serrar envisage de revenir à l’Entente après la CAN, il ne lui sera pas d’une grande utilité. Et puis, dans cette déclaration, l’intéressé dit que personne ne l’a contacté. Est-ce vrai ? Car comme nous l’avons rapporté il y a quelques jours, et selon les dirigeants de l’ESS, Hassan Snoussaoui s’est entretenu à deux reprises avec Hakoum, une fois au téléphone et une fois en tête-à-tête pour lui soumettre l’idée d’intégrer l’équipe dirigeante de l’ESS et pour lui dresser un tableau sur la situation générale du club. Qui dit vrai ? Peu importe. Ce qu’il faut savoir, c’est que Hammar a récemment déclaré, en début de semaine, qu’il ne reviendra pas dans le football et qu’il va se consacrer à sa famille et à ses affaires. Aujourd’hui, il laisse une porte ouverte à l’Entente.
«Les supporters ont raison de s’inquiéter de l’avenir de leur club»
L’ex-président de l’ESS a été invité à donner son avis sur la situation actuelle du club. Il dira qu’il y a des priorités qu’on doit attaquer en urgence. « Il faut commencer par les priorités ; comme la finalisation avec les nouvelles recrues et les joueurs en fin de contrat. Il faut aussi nommer un entraineur et le faire venir à Sétif pour qu’il commence les préparatifs. C’est ce qu’il faut faire en premier lieu. S’il n’y a pas tout cela, les supporters ont raison de s’inquiéter et d’avoir peur de l’avenir de leur équipe », a-t-il indiqué.
«Ce n’est pas la première fois que des joueurs quittent l’ESS à l’intersaison, on en a l’habitude. C’est l’Entente qui les fait et non le contraire»
S’agissant de l’éventualité de voir les joueurs en fin de contrat quitter l’Entente cet été, Serra dira que l’ESS en a l’habitude : « Ce n’est pas la première fois que cela arrive. L’Entente connait ça depuis plusieurs années et à chaque fin de saison on a assisté au départ de plusieurs joueurs. Mais tous ces départs n’ont pas influé sur l’équipe, l’Entente a toujours su se reconstruire et revenir en force. On ne va pas pleurer parce que quelques joueurs risque de partir, car c’est l’ESS qui a l’habitude de donner des noms à des joueurs et de faire d’eux des éléments connus dans le championnat et les exemples n’en manquent pas. »
«Djabou est une perte mais ce n’est pas la fin du monde, il faut trouver un autre Djabou et un autre Zeghba»
Serra a également parlé du départ de Abdelmoumen Djabou qu’il considère comme une véritable perte. « C’est vrai, c’est une vraie perte. Car son départ va perturber un peu l’opération recrutement et va inciter les autres joueurs en fin de contrat à partir aussi, dans la mesure où c’est un joueur très influent. L’Entente a vraiment perdu un joueur exceptionnel, mais comme je viens de le dire, il ne faut pas s’en lamenter longtemps. Il va falloir trouver un autre Djabou et un autre Zeghba, car la vie de ne s’arrêtera pas avec le départ de ces deux joueurs ou celui des autres. La vie est faite ainsi, parfois il faut se reconstruire et repartir sur de nouvelles bases. L’Entente se trouve en ce moment dans une intersection où il va falloir choisir le bon chemin. C’est une situation très difficile et l’avenir dépendra des décisions qui vont être prises », souligne l’ex-président de l’Entente.
«Je ne suis pas optimiste pour l’avenir du club, mais je n’ai pas peur pour autant»
« Il est normal de s’inquiéter de la situation actuelle de l’ESS. Personnellement, je ne suis pas optimiste pour l’avenir, mais je n’ai pas peur pour autant. Car je sais que l’ESS à une personnalité qui lui permet toujours de s’en sortir. Prenez exemple de 2014. L’Entente n’avait pas une grande équipe, en tout cas pas une équipe de l’envergure de la Ligue des champions africaine, mais grâce à la forte personnalité de l’ESS, elle a remporté le trophée », a-t-il fait savoir.
«Ce n’est pas une honte d’annoncer aux supporters que la saison prochaine sera une saison de transition»
L’ex-DTS de l’USMA a voulu faire passer un message aux dirigeants de l’ESS pour évacuer toute la pression : « Si on n’a pas les moyens de sa politique, il faut le dire. Et ce n’est pas une honte d’annoncer aux supporters que la saison prochaine sera une saison de transition où l’équipe ne jouera pas les premiers rôles, mais cherchera plutôt à décrocher une place honorable. Mais il va falloir qu’en même temps, on fait en sorte de reconstruire l’équipe et d’entamer un travail en profondeur à moyen et à long terme. Je suis sûr que les supporters seront d’accord et qu’ils vont patienter. Il faut juste ne pas leur mentir, c’est tout.»
«Je ne suis pas là pour proposer mes services»
A la fin de notre entretien avec Abdelhakim Serrar, nous lui avons posé la question pour savoir s’il a été contacté par l’ESS ou s’il va revenir. Voici sa réponse. « Je suis ici, je ne me suis jamais caché. Si on a besoin de moi, on sait où me trouver. Je n’ai jamais tourné le dos à l’Entente et je ne le ferai jamais. Mais ce que vous devez savoir, c’est que personne des dirigeants de l’ESS ne m’a contacté, personne n’est venu me voir. Sachez aussi que je ne suis pas là pour demander du travail », a-t-il terminé.