Le procès de « Kamel El Bouchi » renvoyé au 3 juillet



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Le procès tant attendu de Chikhi Kamel dit « Kamel El Bouchi », qui devait se dérouler ce mercredi au tribunal de Sidi M'Hamed à Alger, a été renvoyé au 3 juillet prochain suite à l'absence d'un témoin clé dont la présence est jugé primordiale dans cette affaire.

Cette affaire a été également ajournée suite à l'absence du magistrat en charge du dossier, Ben Salem Abderzak, qui se trouve en formation. Il a été remplacé par un autre qui est rentré pour annoncer le renvoi de l'affaire.

Un renvoi qui a été mal accueilli par les parents et proches des mis en cause qui se trouvent en prison depuis plus d'une année.

Certains d'entre eux se sont acharnés contre les journalistes, estimant que ces derniers sont à l'origine de l'incarcération de leurs siens.

Pis encore, certains des parents sont allés jusqu'à qualifier les avocats constitués dans cette affaire de « pourris ». « Vous devez faire votre travail comme il se doit. Nos parents et nos proches sont emprisonnés depuis plus d'une année pour des chefs d'inculpation qu'ils n'ont jamais commis. Les véritables inculpés n'ont jamais été inquiétés, que ce soit au cours de l'enquête préliminaire ou de l'instruction judiciaire ! ».

Et d'ajouter : « l'ex- wali Abdelkader Zoukh est le premier responsable dans cette affaire. Il devait être incarcéré et traduit devant le tribunal pour répondre aux accusations dans cette scandaleuse affaire, pour la simple raison que les autres accusés appliquaient à la lettre ses ordres et ses directives et orientations ! ».

L'un d'eux a clamé haut et fort à la sortie de la salle d'audience : « On se demande comment il a pu être relâché par le magistrat rapporteur. L'ex-wali dirigeait une association spécialisée en matière de faux et usage de faux dans des documents administratifs et officiels. Zoukh a pillé et saccagé la capitale sous prétexte que les habitations menaçaient ruine ! ».

Le procès devait avoir lieu le 22 mai dernier mais il a été renvoyé par le juge en charge du dossier suite aux demandes formulées par le collectif des avocats constitués au profit des mis en cause.

Le collectif est composé de pas moins de 40 avocats, lesquels ont sollicité des délais pour pouvoir préparer dans de bonnes conditions leurs plaidoiries.

Quant à l'accusé principal, Chikhi Kamel, assisté par ses avocats et contrairement aux ex-cadres de de l'administration, il semblait très à l'aise.

Le mis en cause sera jugé dans l'affaire relative aux documents et livrets fonciers et actes de propriété qui lui ont été délivrés par des administrations relevant de la wilaya d'Alger. Le prévenu Kamel Chikhi, en détention provisoire depuis plus d'une année à l'établissement pénitentiaire d'El Harrach, est poursuivi avec 12 autres prévenus dans 4 affaires, dont celle du trafic de cocaïne qui « n'est pas encore enrôlée »

L'ex-ministre de la Justice Tayeb Louh avait indiqué dans une conférence de presse que l'enquête instruite dans l'affaire de saisie de plus de 700 kg de cocaïne au port d'Oran avait révélé l'implication de plusieurs personnes dans des faits liés à la corruption et pots-de-vin versés en contrepartie de facilitations.

L'enquête préliminaire s'est soldée par un déferlement de suspects devant la justice pour corruption et pots-de-vin versés en contrepartie de facilitations au profit du principal, accusé dans l'affaire de la cocaïne, mais dans le cadre d'une autre mission et d'une autre activité (promotion immobilière).

Il convient de signaler que deux procureurs sont impliqués dans l'affaire de « Kamel el Bouchi » : le procureur de la République près le tribunal de Boudouaou (Cour de Boumerdès), Meslem Mohamed, et son adjoint le procureur Sadek. Ce dernier aurait impliqué Meslem dans une affaire qui ne le concerne ni de près ni de loin.

Incarcérés à la prison d'El-Harrach depuis l'été 2018, ces deux magistrats seront officiellement poursuivis pour « délit de corruption » et « association de malfaiteurs ». Ils seront jugés probablement par le tribunal criminel de Dar El-Beida.

Les deux procureurs risquent jusqu'à 10 ans de prison ferme, soulignent nos sources. Ils sont accusés d'avoir touché à plusieurs reprises des pots-de-vin de la part du milliardaire sulfureux Kamel Chikhi, alias le Boucher, le plus gros importateur de viandes surgelées en Algérie et l'un des plus richissimes promoteurs immobiliers dans le pays.

Au niveau de la justice, les investigations se poursuivent pour démêler le réseau de Kamel Chikhi qui corrompait plusieurs hauts commis de l'Etat pour obtenir de précieux avantages ou des marchés juteux.

Pis encore, le frère de « Kamel Bouchi » a dénoncé le mauvais traitement dont est victime le propriétaire de la cargaison qui avait contenu la fameuse cocaïne du port d'Oran.

Kamel Chikhi a accusé deux frères « épaulés » de l'avoir menacé quatre mois avant la découverte de la cocaïne dans la cargaison de viande importée du Brésil et saisie au port d'Oran.


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