Ancien membre du bureau politique du FLN, M. Ziari estime que son parti est aujourd’hui victime d’une «myopie» qui en a fait un «simple appareil électoral». Le FLN est inféodé à l’administration comme il ne l’a jamais été, accuse-t-il. Miné par une crise interne aigue, son salut ne peut provenir, selon lui, que d’«une direction légitimée par un scrutin à bulletins secrets, libre et transparent». - A la suite des déchirements que connaît votre parti, dans quel FLN vous reconnaissez-vous : celui de Saadani ou celui des «redresseurs» ? C’est une dichotomie très réductrice. Pour moi, le FLN est le parti qui a été forgé par l’histoire de l’Algérie et qui, à son tour, devra continuer à forger l’listoire de l’Algérie. Il connaît les tourments qu’ont connus d’autres partis issus du grand mouvement de libération nationale du XXe siècle dans d’autres pays pour n’avoir pas su adapter son discours et son projet à l’accélér...