Ils ont tenu un sit-in devant le siège de leur compagnie.. Les retraités de Sonatrach revendiquent leurs indemnités



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Dénonçant la manière avec laquelle leur entreprise a été gérée, les manifestants que nous avons rencontrés sur les lieux estiment qu’ils ont été spoliés de leurs droits au moment où de hauts responsables, voir des personnes étrangères au groupe ont bénéficié de plusieurs avantages.

Une centaine de retraités de Sonatrach venus de plusieurs régions du pays ont observé hier, un sit-in devant le siège de la compagnie, à Alger. Sans banderoles, ni slogans, les anciens travailleurs de l’entreprise pétrolière ont revendiqué dans le calme leurs droits à percevoir leurs indemnités pour lesquelles ils ont cotisé des années durant. Dénonçant la manière avec laquelle leur entreprise a été gérée, les manifestants que nous avons rencontrés sur les lieux estiment qu’ils ont été spoliés de leurs droits au moment où de hauts responsables, voir des personnes étrangères au groupe ont bénéficié de plusieurs avantages. Réclamant que justice soit faite, les représentants des retraités de Sonatrach ont fini par avoir un entretien avec le directeur exécutif des Ressources humaines et le directeur de Réglementation et Veille sociales. A l’issue de cette rencontre, il a été entendu, selon un représentant, une réunion de travail qui sera tenue chaque 02 mois à partir de septembre pour discuter de l’évolution de la situation.
Parallèlement à cette démarche, les représentants du collectif des retraités disent avoir saisi le Bureau international du Travail (BIT) et attendre les mesures qui vont être prises. Au-delà de la saisie du BIT, ils comptent aussi, comme ultime action, s’engager dans la voie de justice pour faire aboutir leurs revendications. En fait, le litige avec Sonatrach concerne la Prime complémentaire de retraite (PRC), l’Indemnité d’Expérience professionnelle (IEP) ainsi que l’Indemnité de Zone et des Conditions de Vie (IZCV). Dans le premier point de discorde, les retraités dénoncent les responsables qui n’appliquent pas les décisions de justice prononcées en leur faveur pour une régularisation de leur PCR. Selon un document explicatif, le porte-parole du collectif a remis au «Temps d’Algérie», le taux 0,625% qui doit être appliqué pour les agents sortis avant janvier 2015, lesquels conservent l’avantage acquis et reste sous l’empire de l’ancienne loi 90-33 du 25 décembre 1990 relative aux mutuelles sociales et de l’article 3 de la convention PCR du 24/02/1999.
Pour les agents sortis après février 2015, le taux global de pension sera déterminé par le cumul des 2 systèmes de cotisation. Les années antérieures au 04 /01/2015 seront validées au taux de 1%. Les années postérieures au taux de 0,625 %. Au sujet de l’IEP, un représentant du collectif explique que son taux est déterminé en fonction des tranches d’années de la vie active au sein de l’Entreprise, dans le secteur et/ou hors secteur. Avançant plus de détails, il ajoute que la rémunération est composée du salaire de base, de l’indemnité liée à l’ancienneté génératrice d’expérience professionnelle (IEP).
Or, dénonce-t-il, «Sonatrach instaure la confusion entre Expérience professionnelle, qui est une connaissance acquise soit en dehors ou au sein de l’entreprise, et Ancienneté qui se limite à l’appartenance du Groupe Sonatrach». Ainsi, argue-t-il, «Sonatrach a failli dans la nouvelle rémunération». Quant à l’indemnité compensatoire (IC), elle est instituée au profit des travailleurs du grand sud percevant une indemnité de zone et condition de vie (IZCV). Cette indemnité est un droit souscrit depuis 1996, elle est attribuée aux travailleurs au moment de leur admission à la retraite. Ce que les retraités critiquent est le fait que cette indemnité ne soit attribuée qu’aux travailleurs logés en familles non soumis à la relève (NSR) et de façon inégale, en marginalisant par cette application ceux logés en célibataires soumis à la relève (SR).
Hafid M.


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