18e acte de la mobilisation estudiantine.. Appel à la libération des détenus



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Les étudiants, qui ont battu le pavé tout au long de la journée d’hier, ont tenu à souligner que le drapeau berbère est un drapeau identitaire, alors que le drapeau national est celui de tout le pays.

La marche des étudiants, un rendez vous décisif qui a lieu chaque mardi. Regroupant les universitaires, ce mouvement a pour objectif de déloger le système qui dirige le pays depuis des années. Hier encore, la mobilisation estudiantine était forte. Armés d’une volonté de fer, ces jeunes sont décidés à poursuivre leur mouvement jusqu’à l’aboutissement des revendications de tout le peuple. Pour son 18e acte, des milliers d’étudiants venant de différentes universités ont marché pour préserver l’unité et la stabilité du pays. Les étudiants qui ont battu le pavé tout au long de la journée d’hier ont tenu à souligner que le drapeau berbère est un drapeau identitaire, alors que le drapeau national est celui de tout le pays. Khawa, Khawa, (Nous somme tous frères), ont insisté ces jeunes. Qu’il soit kabyle, mzabi, chaoui, ou autres… il n’existe aucune différence entre les régions, nous restons unis sous l’emblème national. Pour ces jeunes, personne ne réussira à toucher l’unité du pays. «Le peuple est désormais conscient des risques qu’il encourt ; tous les plans foireux du système ne mèneront à rien», nous ont-ils assuré. Vers 10h30, plusieurs centaines d’étudiants ont commencé à se rassembler à la place des Martyrs (nouveau point de rencontre), avant de se diriger vers le centre-ville. Drapés de l’emblème national, les étudiants rassemblés en masse ont dénoncé dans leurs slogans le comportement «aberrant» des forces de l’ordre envers ceux qui portaient le drapeau amazigh. «Jazyer horra democratiya, (Algérie libre et démocratique)», «Unité nationale, pas de régionalisme», «Système dégage», ont-ils scandé à gorges déployées, contre l’interdiction de porter le drapeau amazigh. Les étudiants ont également scandé des slogans hostiles contre l’intérimaire, Abdelkader Bensalah et le chef du gouvernement Noureddine Bedoui. «Main dans la main, on se débarrassera de la bande», «Un système raciste», ont-ils crié à-tue-tête. Les universitaires sont plus que jamais déterminés à nettoyer le pays des parasites qui le dévorent. Ces jeunes ont insisté sur la poursuite de la mobilisation, jusqu’à la concrétisation de toutes les revendications dont l’application des articles 7 et 8 de la Constitution. Tout au long de cette journée, plusieurs accrochages ont éclaté entre manifestants et policiers. Pour cause : le port du drapeau amazigh.
Depuis les premières heures de la journée, un important renfort de police a été déployé à Alger en prévision de la marche des étudiants. Au début de cette manifestation, les policiers ont commencé à confisquer les drapeaux amazigh, avant d’entreprendre l’interpellation des protestataires. En effet, plusieurs étudiants ont été interpellés par les agents de police à cause du port drapeau amazigh. Ces interventions ont provoqué la colère des manifestants qui criaient d’une seule voix «Pouvoir assassin !» Sur l’une des pancartes brandies, les manifestants ont appelé à la libération immédiate des manifestants mis sous mandat de dépôt à cause du port du drapeau amazigh. Pour eux, les accusations portées contre les mis en cause sont complètement infondées. Il n’existe aucun article qui interdise de porter le drapeau amazigh. «Ce dernier reflète notre identité», a lancé une jeune étudiante. Par ailleurs, les étudiants ont commencé à avancer jusqu’à la Place Mauritania, où ils ont été bloqués par un mur de policiers. Les manifestants se sont ensuite dispersés dans le calme au milieu de l’après-midi.
Radia Choubane


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