Consommation de drogue en Algérie

Situation alarmante



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La consommation de drogue en Algérie augmente d'année en année, rendant la situation alarmante. L'Algérie s'est retrouvée dans cette situation car des personnalités politiques faisant partie de la « 3issaba » ont tout fait pour « noyer » la société dans la drogue. C'est ce qu'a affirmé hier le professeur Mustapha Khiati, président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (FOREM), qui a plaidé pour la révision de la stratégie de lutte contre le phénomène.


S'exprimant au Forum d'El Moudjahid, à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre la drogue, célébrée le 26 juin, le Pr Khiati n'y est pas aller par quatre chemins, imputant la responsabilité de cette situation à des « barons » de la drogue ayant bénéficié de la protection d'hommes politiques. « Le commerce de la drogue a été maintenu et protégé par des politiques faisant partie de la bande », a-t-il affirmé, avant de souligner le manque de volonté de mettre un terme à ce fléau, présent même dans les établissements scolaires. « Il n'y a jamais eu de volonté réelle de lutter contre la drogue », a-t-il dit. Il a, dans ce sens, indiqué que l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLCDT) a un rôle purement bureaucratique sous la tutelle du ministère de la Justice.


Ce qui est en soi un manque de volonté. L'Office, selon lui, devrait être sous la tutelle du Premier ministère, d'autant que la lutte contre la drogue concerne une vingtaine de départements ministériels, d'où la nécessité d'assurer une certaine coordination. Plus grave encore, la stratégie nationale de lutte contre la drogue, basée notamment sur la prévention et la sensibilisation aux dangers des stupéfiants, « n'a pas encore vu le jour ».


Pour endiguer ce fléau qui est en plein expansion dans la société, l'invité d'El Moudjahid qui a révélé un manque de données, plaide pour la création d'un observatoire des drogues en remplacement à l'ONLCDT, compte tenu de la dynamique du phénomène de la drogue. Cet observatoire sera chargé de dépister toute nouvelle drogue et d'informer les personnes concernées, comme les services de sécurité et les hôpitaux, afin que des mesures soient prises.


Il jouera donc le rôle d'un radar qui détecte les nouveaux produits qui font leur entrée sur le marché. La création de communautés thérapeutiques constitue également une autre réforme que le professeur propose en remplacement des centres de consultation et de prise en charge des addictions, « construits à coups de milliards pour rien ». Ces communautés thérapeutiques proposent, tout au long du « séjour », plusieurs activités de sorte à faciliter l'intégration socioprofessionnelle des toxicomanes, sans pour autant recourir à la médicalisation. Le Pr Khiati, qui n'a cessé de répéter que la situation est alarmante, s'est basé sur des données référentielles pour démontrer cet état de fait. Il s'agit notamment des quantités de drogue saisies par les services de sécuritéqui, après avoir enregistré en 2013, avec la saisie de 211 tonnes de drogue, ont connu une décadence, (109 tonnes en 2016 ; 52,6 en 2017 et 32 tonnes en 2018). Cependant, ces quantités saisies représentent uniquement 8 à 15% de la marchandise disponible sur le marché, le pays n'étant pas à l'abri des drogues dures. Le nombre de personnes arrêtées ou poursuivies pour affaire de drogue est aussi un élément qui montre la forte présence de ce phénomène dans la société. Rien que pour les cinq dernières années, quelque 150 000 personnes ont été arrêtées, soit une moyenne de 30 000 arrestations par an. Les études sur terrain, réalisées notamment par la FOREM, démontrent une consommation de la drogue dans les milieux juvéniles, principalement chez les écoliers et les universitaires, n'épargnant pas les filles.


Sabrina Dahar, psychologue et vice-présidente de la FOREM, a, elle aussi tiré la sonnette d'alarme. Selon elle, il est primordial de se lancer dans la recherche pour pouvoir apporter des solutions, de former des addictologues et de se lancer dans la prise en charge de ces toxicomanes, qui sont, pour la plupart, d'entre eux des victimes. Elle a indiqué que la consommation de la drogue en Algérie est très importante. Selon elle, les personnes de plus de 15 ans ont, au moins une fois, consommé de la drogque.


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