Il définit les conditions de la négociation et de la transition qui consacre la souveraineté du peuple.. Le «Pacte politique» des démocrates



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Considérant que «l’organisation d’une élection présidentielle dans le cadre du système actuel ne servira qu’à sa régénération», les signataires du document estiment que «le caractère pacifique et unitaire des manifestations est l’expression de la maturité politique des populations».

La première rencontre de dialogue et de concertation des partis de la mouvance démocratique a eu lieu hier, au siège du RCD à Alger. Outres les initiateurs (FFS, RCD, PT, MDS, PST, UCP, PLD et LADDH), plusieurs personnalités nationales à l’image de l’ancien diplomate, Abdelaziz Rahabi, du militant Djamel Zenati et de l’avocat Mokrane Aït Larbi et le moudjahid Lakhdar Bouregaa, ont répondu présents à ce rendez-vous qui a drainé plus d’une soixantaine de participants parmi les acteurs de la société civil, des syndicats autonomes et des figures du Hirak. À l’issue de la rencontre qui visait «l’élaboration d’une solution politique ambitieuse, raisonnable et réalisable, loin des règlements de compte et des calculs étroits», les participants ont adopté un «Pacte politique pour une véritable transition démocratique».
Un document qui reflète une conclusion des débats, des interventions et des idées partagées par les partis, personnalités et acteurs ayant pris part à ce premier contact officiel à un tel niveau. Considérant que «l’organisation d’une élection présidentielle dans le cadre du système actuel ne servira qu’à sa régénération», les signataires du document estiment que «le caractère pacifique et unitaire des manifestations est l’expression de la maturité politique des populations». C’est également «la cristallisation des luttes contre un système liberticide et anti-social qui persiste dans le déni du droit et de la démocratie et qui a dévoyé les aspirations du peuple algérien depuis l’indépendance du pays». À partir de ce constat amer, les démocrates, qui soutiennent que «le pouvoir réel est assumé et exercé entièrement par l’état-major de l’armée», dénoncent le fait qu’il cherche à travers des «manœuvres» à «empêcher toute alternative politique crédible pour un changement démocratique radical». Ils en veulent pour preuve à «l’interdiction de l’emblème amazigh dans les manifestations publiques et la judiciarisation de l’action politique ».
Face à ces «dérives qui visent à semer la division, la peur et la confusion», les signataires déclarent qu’«aucune négociation et aucune transition démocratique ne sont possibles» sans un certain nombre de conditions. Il s’agit de «la libération immédiate de tous les détenus politiques et d’opinion, la libération du champ politique et médiatique, l’arrêt immédiat des harcèlements judiciaires et des menaces contre les citoyens, les militants des partis politiques et de leurs organisations, du mouvement associatif, des syndicalistes, des militants de droits de l’Homme, des journalistes… et l’arrêt immédiat du bradage des richesses nationales et la récupération des biens spoliés».

Les conditions de la négociation
Une fois ces conditions satisfaites, le Pacte politique insiste que cela passe par «l’organisation d’une période de transition qui réunit les moyens politiques pour l’expression d’une véritable souveraineté du peuple». Cette période devra aboutir à l’édification d’un Etat de droit démocratique basé sur plusieurs principes, notamment «l’indépendance de la justice», «la séparation et l’équilibre des pouvoirs», «la non-utilisation de la religion et du patrimoine et des symboles de la Nation à des fins politiques» et «l’égalité en droits entre les Hommes et les Femmes».
Les signataires du Pacte posent également les principes de «la non-utilisation de la violence pour la conquête et l’exercice du pouvoir», «le droit d’association», «le droit de réunion et de manifestation», «la garantie par l’Etat des droits sociaux et économiques», «la consécration des libertés individuelles et collectives, syndicales et le droit de grève» et «le respect de tous les pluralismes».
Enfin, les participants se sont dit «déterminés» à œuvrer dans «un cadre unitaire» ouvert à toutes les forces qui se reconnaissent dans l’alternative démocratique pour permettre au peuple algérien de «recouvrir toute sa souveraineté». Les partenaires du «pacte» ont souligné à l’occasion «la nécessité de préserver le caractère pacifique, unitaire et national du mouvement populaire dans le but d’instaurer un processus constituant souverain qui prend en compte les aspirations démocratiques et sociales de l’immense majorité du peuple».
Aïssa Moussi


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