Festival Mawazine-Musiques du monde

Samir Toumi fait la nouba

Le jeudi soir, il y avait foule devant  le  Théâtre National Mohammed V de Rabat (Maroc). Des grappes humaines faisaient le pied de grue quelques heures pour un chanteur. Qui n’était autre que l’Algérien Samir Toumi, l’un des templiers de la musique arabo-andalouse.

Rabat(Maroc)

De notre envoyé spécial

C’est dans une salle archicomble que  Samir Toumi, l’un des artistes les plus doués de sa génération, en matière de musique arabo-andalouse, et devant  un public averti et surtout des amateurs de musique  savante et ancestrale, a donné un récital  qu’on qualifiera d’élégant. Une belle prestation aux côtés de la jeune chanteuse marocaine Sanaa Marahati. Samir Toumi, spécialiste et fervent défenseur du patrimoine  musical arabo-andalou, témoignera de sa  passion héritée de ses maîtres et revisité par son style, sa touche, sa voix et sa dextérité-il est instrumentiste, il joue à merveille du violon)-et puis cette tolérance musicale.

Et  il partagera la scène avec l’une des valeurs sûres de l’héritage  musical traditionnel maghrébin,  avec Sanaa  Marahati, qui représente la nouvelle et talentueuse génération de chanteuses et chanteurs  de melhoun et de gharnati( musique arabo-andalouse).  Née à Sefrou et formée au conservatoire de musique, Sanaa a sorti six albums à ce jour. Elle participe très souvent aux émissions télés dédiées au Melhoun et à la musique andalouse et se produit également dans de prestigieux festivals au Maroc et à l’étranger. 

Bercé dans le monde de la musique arabo-andalouse, Samir Toumi, lui,  a affiné ses cordes auprès du maître Sidi Ahmed Serri, alors professeur de la doyenne des associations, El Djazaïriya- El Mossiliya. Samir Toumi maîtrise le patrimoine musical arabo-andalou, avec la rigueur et la passion héritées de ses maîtres. Se produisant aussi bien au Maghreb qu’en Europe et  Amérique du Nord  régulièrement.

Samir Toumi, a une actualité. Il vient de publier un nouvel album intitulé En fête sur Youtube comptant les titres Ya Smara, Ya Men Kalbek H’zine ou encore Ya Belaredj. « Je suis honoré de me produire avec Sanaa Marhati. Le plaisir est partagé. Je suis très content de partager cette belle scène du Théâtre national Mohamed V avec Sanaa Marahati dans un grand festival comme Mawazine. Je joue avec mon amie, Sanaa Marahati que je connais depuis longtemps. Franchement  je suis ravi que nous nous produisions ensemble.  Sanaa Marahati,  est une artiste et personne agréable et modeste. C’est cela  qui fait sa force. » nous confiera Samir Toumi.