D’année en année, l’enseignement de Tamazight s’élargit malgré les entraves et les embûches. Samedi dernier, journée coïncidant avec la commémoration de l’assassinat de Mohamed Boudiaf, la 1ère promotion des enseignants de Tamazight de l’École nationale supérieure (ENS) de Bouzaréah s’est rendue à Béni Yenni pour rendre hommage et se recueillir sur la tombe de Mouloud Mammeri.
S’inspirant de leurs aînés et premiers diplômés en langue amazighe, ils ont, également, baptisé leur promotion du nom de l’auteur de «La colline oubliée».
Ainsi et pour récompenser les 40 lauréats, le Haut commissariat à l’amazighité, en collaboration avec l’Association des enseignants de Tamazight de la wilaya d’Alger et du département de Tamazight de l’ENS, a organisé cette sortie pédagogique et culturelle à Tirmitine et Béni Yenni.
En effet, après la découverte d’Azemmour Oumeriem, sacré en 2018 village le plus propre de Kabylie dans le cadre du concours Rabah Aïssat, les enseignants fraîchement diplômés se sont rendus à Ath Yenni. Sur place, ils ont pris la direction du centre culturel avant de se recueillir et de déposer une gerbe de fleurs sur la tombe de Mouloud Mammeri.
Au centre culturel, un vibrant hommage a été rendu à l’écrivain, linguiste, anthropologue et chercheur. Un hommage appuyé par des interventions de Sahir Nacira, cheffe du département de Tamazight à l’ENS, Aziri Boudjemaâ du HCA, Iften Tarik, président de l’Association des enseignants de Tamazight de la wilaya d’Alger, Laceb Djamal, inspecteur de l’éducation, et des diplômés. Ces derniers sont issus de plusieurs wilayas du pays, dont Relizane, Aïn Defla, Bordj Bou Arréridj, Tissemsilt, Batna, Chlef, Djelfa, Sétif, Biskra, Khenchela, Tiaret, Tizi-Ouzou, Béjaïa, Bouira et Constantine.
A noter qu’une sympathique collation a été organisée sur place pour clore cette virée pédagogique et culturelle.
M. A. B.