Djamel Ould Abbès devant le juge



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Comme nous l'avons annoncé dans nos précédentes éditions, Djamel Ould Abbès, ex-ministre et ex- secrétaire général du FLN, sera présenté aujourd'hui devant le conseiller-rapporteur de la Cour suprême pour répondre aux accusations dont il fait l'objet. Celui qui disait que c'était lui l'Etat devra trouver quoi répondre devant la magistrat instructeur de la plus haute institution judiciaire dans le pays. Les chefs inculpation sont assez lourds et très compromettants.

Son nom est cité dans plusieurs affaires liées à la malversation et à la corruption. Le plus vieux ministres de tous les temps, chez qui les services de sécurité ont récupéré 145 milliards de dinars, a été entendu par les services de la brigade des investigations de la Gendarmerie nationale de Bab Ejedid puis par le procureur de la République du tribunal de Sidi M'hamed, lequel lui a notifié toutes les accusations portées contre lui.
Djamel Ould Abbès sera poursuivi pour, entre autres, abus de pouvoir, trafic d'influence, utilisation de la profession à des fins personnelles, faux et usage de faux dans des documents officiels, octroi d'avantages à titre de complaisance, détournement et dilapidation de deniers publics, passation de marchés non réglementés.
Pour rappel, le ministre de la Justice et garde des Sceaux avait demandé au Conseil de la nation la levée de l'immunité parlementaire à Djamel Ould Abbès en vue de son audition dans des affaires liées à la gestion du ministère de la Solidarité et celui de la Santé, et ce durant 10 ans.
Selon Abdelwahab Benzaïm, membre de la commission juridique de la Chambre haute du Parlement, la justice a bel et bien saisi le Conseil de la nation pour la levée de l'immunité parlementaire de l'homme qui se considérait toujours comme secrétaire général du parti du FLN.
M. Benzaim a affirmé avant le départ d'Ould Abbès que : « Nous confirmons l'existence d'une demande émanant de la justice pour la levée de l'immunité parlementaire de Djamel Ould Abbès et confirmons que la commission juridique a été saisie et que le dossier lui a été remis. »
Ce dernier n'a pas manqué, de dénoncer les pressions exercées par Ould Abbès, qui occupait le poste de vice-président de la Chambre haute du Parlement, pour que la plainte soit retirée. Toujours selon toujours la même source, l'ex- ministre a fait pire : aux sénateurs qui lui ont demandé de procéder lui-même à la levée de l'immunité parlementaire, il a refusé estimant qu'il devait rester en tant que responsable. « Le concerné doit être courageux et doit affronter la justice de la République algérienne. Je confirme également qu'il a été officiellement informé et le choix lui a été donné entre un renoncement volontaire à son immunité ou suivre la procédure prévue par loi. Mais le concerné a refusé. La procédure de levée de l'immunité a commencé et elle ne s'arrêtera pas », avait alors promis Benzaïm avant la destitution d'Ould Abbes .
Interrogé par des médias, Djamel Ould Abbès a pourtant nié les faits. « Ce n'est pas vrai ! », a tout simplement indiqué l'ancien ministre de la Santé et de la Solidarité. « Nous allons en parler au moment voulu », a-t-il promis, tout en voulant se concentrer sur la gestion du FLN. L'homme, qui a été ministre d'Abdelaziz Bouteflika pendant 10 ans, a marqué la scène politique par ses sorties farfelues. Du temps où il était ministre de la Solidarité, il promettait des bus dans toutes les communes qu'il visitait.
Mais souvent, ces bus, destinés au transport scolaire en milieu rural, n'arrivaient pas. Des soupçons de conflit d'intérêt pèsent également sur l'homme, qui a toujours été accompagné de ses enfants lors de ses missions ministérielles. Sa fille Lynda occupait le poste de chargée de la communication au niveau de la tutelle, et ce avant le départ de son père du ministère de la Solidarité nationale.
Son fils El-Ouafi, impliqué dans plusieurs affaires d'ordre pénal et qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt international lancé contre lui suite à des plaintes déposées, entre autres par Me Younes Soraya, au niveau du parquet de la République du tribunal de Bir Mourad Raïs pour coups et blessures volontaires et pour avoir accaparé « illégalement le restaurant le Pasio situé à quelques encablures du siège de l'Inspection générale du ministère de la Justice ».
Une chose est sûre, l'ex-ministre, qui se dit condamné à mort par les autorités françaises et qui voulait faire croire qu'il était de la même promo de la conseillère allemande n'aura pas la partie facile devant le magistrat en charge de son affaire.
Redouane Hannachi


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