Saïd Barkat rejoint Ould Abbès en prison



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L'ancien ministre de la Santé et de la Solidarité nationale, Saïd Barkat, a été placé ce lundi en détention provisoire par le magistrat rapporteur près la Cour suprême. Cet ex-sénateur et ex-ministre, qui a nié tous les faits au cours de son audition établie depuis quelques jours par la commission juridique du Parlement, n'a pas pu faire face aux questions posées cette fois-ci par le conseiller rapporteur de la Cour Suprême.

En effet, après plus de 6 heures d'audition, le magistrat rapporteur a décidé de placer en détention provisoire l'ex-ministre à la prison d'El Harrach qu'il a rejointe vers 14h30 sous haute surveillance de la police judiciaire.

L'ancien ministre de l'Agriculture, puis de la Santé et de la Solidarité nationale, a été présenté au magistrat instructeur de la Cour suprême pour, notamment, la gestion interne des différents départements qu'il gérait.

Le mis en cause est poursuivi pour dilapidation de deniers publics, passation de marchés non réglementés, faux et usage de faux dans des documents officiels, trafic d'influence et utilisation de la profession à des fins personnelles.

Saïd Barkat rejoindra ainsi la prison d'El Harrach, où se trouvent déjà d'anciens ministres, Premiers ministres, ainsi que de hauts cadres de l'État. Djamel Ould Abbès a été placé sous mandat de -hier par le magistrat instructeur en charge du dossier pour les mêmes motifs liés tous à la malversation.

Le sénateur, qui était visé par une procédure de levée de l'immunité parlementaire au Conseil de la nation, a renoncé de lui-même à cette dernière. Réputé pour être l'un des ministres les plus proches du président Bouteflika, Saïd Barkat est accusé d'avoir profité de sa position de ministre et de son amitié avec le Président pour se servir et servir son entourage. Il était l'une des personnalités intouchables au temps du règne de l'ex-président Bouteflika.

Saïd Barkat était aussi proche de Djamel Ould Abbès, mis en détention provisoire, qui a occupé le même portefeuille ministériel. Les deux ex-ministres sont par ailleurs inculpés pour gestion catastrophique et dilapidation de biens publics.


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