Riyad Mahrez, seul «crack» à la hauteur ?



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Avoir le destin funeste de Mohamed Salah et Hakim Ziyech, mieux vaut ne pas être un ailier droit gaucher dans la CAN-2019… sauf pour Riyad Mahrez !

Le joueur de Manchester City, artisan majeur du bon parcours de l’Algérie, espère confirmer aujourd’hui, en quarts, contre la Côte d’Ivoire. Où sont les stars ? Certes, le «crack» du Sénégal, Sadio Mané, a marqué trois buts, soit un de plus que Mahrez.

Mais, il a raté deux penalties, tout en se montrant brouillon dans le jeu, à l’image de sa sélection. Et Nicolas Pépé, le gaucher ivoirien qui joue aussi au même poste que Salah et Ziyech, n’a toujours pas brillé sur les pelouses égyptiennes, malgré les promesses de son incroyable saison lilloise (22 buts et 11 passes décisives).

Au contraire des Fennecs de Riyad Mahrez, irrésistibles depuis le début du tournoi avec quatre victoires en quatre matchs, 9 buts inscrits et zéro encaissé, dans le sillage de leur nouveau capitaine.

Son but du break contre la Guinée (3-0), en 8es de finale, dimanche, le deuxième inscrit dans la compétition, a offert un condensé de sa belle forme : un geste technique haut de gamme pour s’emmener le ballon dans la surface et réaliser un contre-pied parfait pour tromper le portier adverse.

«Guardiolesque»

Suffisant pour enflammer, d’Oran en Algérie, à Sarcelles, sa ville natale en France, les rêves de sacre de millions de supporters algériens à travers le globe, 29 ans après le seul titre continental de la sélection. «On a été très solides, on a fait un très bon match.

On a encore le quart de finale, mais nous aussi on veut aller au bout», a-t-il confié sur bein Sports après la rencontre. «L’Algérie est tellement bien organisée, tellement compacte, tellement «guardiolesque» dans la récupération du ballon… C’est peut-être l’influence de Mahrez sur (le sélectionneur) Djamel (Belmadi)», l’a encensé Claude Le Roy sur la télévision algérienne, mardi.

Qui l’eût cru avant le tournoi? Depuis son extraordinaire saison 2015-2016, où il fut l’un des artisans majeurs du sacre inattendu de Leicester, au point d’être nommé meilleur joueur de Premier League et joueur africain de l’année, Mahrez (28 ans) a eu du mal à confirmer.

Transféré à Manchester City à l’été 2018, le fin dribbleur a retrouvé la confiance en participant au triplé historique championnat-coupe-Coupe de la Ligue. Sans s’être totalement imposé dans l’effectif galactique de Pep Guardiola, il a su se montrer décisif avec 12 buts et 12 passes décisives en 44 apparitions, dont 28 comme titulaire.

Ounas, joker de luxe

Loin toutefois des statistiques de Mohamed Salah, meilleur buteur de Premier League pour la deuxième fois d’affilée, et buteur décisif en finale de la Ligue des champions, avec qui Mahrez est souvent comparé. «Il est talentueux et joue dans un grand club (Manchester City). Mais il ne faut pas lui mettre trop de pression. Riyad n’a pas envie d’avoir le statut de star», avait déclaré Djamel Belmadi, juste après le match d’ouverture réussi contre le Kenya (2-0), pour le protéger.

En cas de méforme soudaine de son capitaine contre les Eléphants, le sélectionneur peut s’appuyer à tout moment sur un remplaçant au profil similaire et à la forme éclatante : Adam Ounas. Comeilleur buteur de la CAN aux côtés du Nigérian Odion Ighalo, du Sénégalais Sadio Mané et du Congolais Cédric Bakambu (éliminé en 8es), l’ancien Bordelais (22 ans) a inscrit trois buts en seulement 87 minutes de jeu !

Prête à défier les pronostics à Suez, la Côte d’Ivoire compte rester la bête noire de l’Algérie en Coupe d’Afrique. Sur sept confrontations, le bilan est favorable aux Ivoiriens avec trois victoires contre deux, la dernière (3-1) en quarts de la CAN-2015.

«Face à l’Algérie, on jouera avec nos moyens», a déjà prévenu le sélectionneur ivoirien Ibrahim Kamara, qui voudra retenter le hold-up parfait réalisé contre le Mali (1-0) au tour précédent. 


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