25 milliards pour relancer le projet



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La wilaya de Béjaïa est devenue peu attractive sur le plan des investissements, en raison surtout du manque de foncier industriel.

D’ailleurs, nombreux sont les opérateurs économiques ayant délocalisé leurs activités vers d’autres régions, où le climat des affaires est plus favorable.

Faciliter l’acte d’investir pourrait relancer le développement dans la région avec, à la clef, la création de milliers d’emplois. Dans cette optique, selon la Cellule de communication de la wilaya, «Béjaïa vient de bénéficier d’une enveloppe financière de l’ordre de 25 milliards de cts pour l’aménagement de la zone industrielle de Beni Mansour dans la commune de Boudjellil».

Dans la matinée d’hier, d’après la même source, «une séance de travail a été présidée ce matin (ndlr, hier matin) par le wali, en présence des directeurs de l’exécutif et des membres du bureau d’études de wilaya BET».

Lors de cette réunion, poursuit la chargée de communication, «monsieur le wali a insisté auprès du directeur des affaires générales et de la réglementation de la wilaya afin d’accélérer et d’achever la procédure d’indemnisation des expropriés pour, ensuite, lancer les appels d’offres, qui concernent les travaux d’aménagement de ce site.

De ce fait, le wali a exigé des différents directeurs, le choix d’entreprises performantes qui doivent respecter le délai de 4 mois, au maximum. La zone industrielle de Béni Mansour, faut-il le signaler, s’étend sur une superficie de 175 hectares. Elle occupe une position géographique stratégique vu sa proximité avec l’autoroute Est-Ouest, la pénétrante autoroutière Béjaïa – Ahnif et la voie ferrée, ce qui permettra aux opérateurs de rallier, en un temps record, la gare ferroviaire de Beni Mansour. Cette dernière est située à proximité des RN 26 et 05 et du CW A42.

Il est à souligner que la wilaya de Béjaïa recèle l’un des plus grands pôles d’industrie agroalimentaire, en Algérie, avec des dizaines d’entreprises performantes qui ont même réussi à conquérir des parts de marché outre-mer. Il s’agit de la ZAC d’Akbou, qui pourvoie chaque année des milliers de postes d’emploi.

Pour rappel, en août 2013, des cadres de la Sonatrach avaient fait le déplacement à Béjaïa pour présenter le projet de réalisation d’un complexe pétrochimique à Beni Mansour, à cheval entre Béjaïa et Bouira. Selon eux, ce complexe pétrochimique, devant être mis en service fin 2018, allait être réalisé «dans l’optique de valoriser le pétrole brut algérien».

La future plate-forme pétrochimique, qui devait être réalisée sur une assiette foncière de 250 hectares, sera dédiée au traitement des matières premières à base de GPL (Gaz propane liquéfié) à hauteur de 60 %. Dans le cadre de la réalisation de ce projet, considéré comme le 3e plus important complexe pétrochimique, après ceux de Skikda et d’Arzew, «d’autres projets annexes allaient être réalisés», avaient précisé les cadres de Sonatrach.

Ce projet, à lui seul, allait générer 5 000 emplois directs. Dans la wilaya de Béjaïa, d’aucuns estiment que le climat des affaires demeure toujours malsain. Et pour cause ? La non-viabilisation des zones industrielles et d’activités freine sérieusement toute dynamique de développement dans la région. S’y ajoute aussi la circulation des décisions. Le foncier industriel est également saturé, d’où la nécessité de créer d’autres zones d’activités et de réhabiliter celles qui existent.

Ainsi, l’apport du privé tant attendu dans le développement de l’économie locale n’aura pas lieu de sitôt. Aujourd’hui, il est du devoir des pouvoirs publics d’inciter les hommes d’affaires potentiels à participer à l’essor économique de la wilaya, en créant des activités en harmonie avec les stratégies de développement nationales et locales, sachant que des opportunités d’investissement dans la région existent bel et bien. Des opportunités dans les secteurs du tourisme, de l’agriculture, de la pêche, de l’industrie et des mines.
F. A. B.


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