Scandale à la pelle, acte 1



...

Ennuyé par les interminables querelles autour des ménages avec d’El-Hadja, qui veut s’acheter un climatiseur à la place du vieux ventilateur, Moul firma, décide de décamper avant de commettre un crime.  Moul firma à bord de sa Mazda, avec tout cet embouteillage et ce tram qui tarde à siffler, il lui aura fallu une heure, pour rejoindre son ami au restaurant ‘’DjiDjli ‘’ à la Salamandre.  
Rien de plus joyeux que de partager des moments chaleureux avec son ami loin des engueulements de sa vieille. Attablés à la terrasse du coin, les deux amis pouvaient contempler le paysage et regarder le ‘’grilladeur’’, le jeune djidjli, en train de préparer leur commande, de petites brochettes d'agneau avec quelques frites et une petite salade, c’est suffisant pour sa petite pension de retraite ! Cependant, un curieux fait irruption à leur table. Voilà une source de stress avec un comportement perturbateur de repos, chuchote Moul firma à l’oreille de son ami. Un homme la cinquantaine, maigre, cheveux gris, visage rond avec de gros yeux  qui surement ont détecté de loin, la table de Moul firma, bien costumé, il a une vague ressemblance avec les hommes des finances, que Moul frima, aurait cru qu’il est dépêché pour l’espionner.  Avec sa bouche, si ridée qui  prononce un assemblage de vocabulaire des hommes des blouses noires, il dit à Moul firma :’’enfin je t’ai trouvé au moment opportun et sur les lieux que je voulais te faire visiter !’’ Moul firma, ayant la chair de poule, voulait quitter la table,  mais le visiteur- surprise, le réconforte, et lui fait savoir qu’il est venu demander son aide. Ravi, Moul frima lui fait signe pour s’expliquer. Le bonhomme, prend place à côté de Moul frima et montre du doigt les immeubles situés en face du restaurant, avant de révéler ses souffrances à Moul firma. ‘’Et bien voilà, j’ai suivi toutes vos publications au sujet des logements attribués à des responsables, celui du club des pins mostaganemois, attribués à des hauts fonctionnaires, celui des 93 logements attribués aux directeurs et aux élus, celui des 64 logements octroyés aux enfants du député du cadenas et des responsables de la wilaya et les villas des ‘’hamiha-Haramiha’’ et tous les autres, mais j’étais très déçu par le fait que vous n’avez rien publier sur les scandales des 104 logements  alors que les logements sont justes devant vous, regardez ?’’Martèle le cinquantenaire, en colère avant d’ajouter : ces deux immeubles, c’est un projet des 104 logements promotionnels, lancé en 2009, nous avons payé la totalité des montants définis par l’agence foncière, le maitre d’ouvrage du projet (600 à 750 millions de cts l’appart). Voilà, dix ans, qu’ils traînent encore, ni VRD, ni assainissement, ni gaz, ni électricité à l'intérieur de ces apparts et quand on a réclamé l’achèvement des travaux, la directrice par intérim, qui remplace l’ex empereur de l‘agence nous a révélé qu’il n’y a pas d’argent’, explique l’acquéreur, tout en s’interrogeant : mais où est notre argent ? Nous avons payé la totalité de nos dus, c’est du vol en plein jour, le wali doit intervenir pour sauver la crédibilité de cette institution (agence foncière) dont il préside son conseil d’administration ! S’interroge le bonhomme. Moul frima, après avoir entendu sa requête lui répond : ‘’l’agence a été gérée dans l’anarchie, une gestion d’épicier, aucun contrôle, même les auditeurs se sont servis, je citerai prochainement les logements des employés et les fournisseurs de l’agence’’, rétorque, Moul frima , en s’interrogeant : ‘’je dirais plus où est l’argent des 42 bungalows des Sablettes propriété de l’agence, vendus à un milliard de cts  le bungalow, et je vous dirai plus encore qu’en est-il des 3 autres bungalows restants, sont-ils toujours là ?! ‘’

 


Lire la suite sur Réflexion.