Idir diffuse une chanson en soutien aux militants du hirak emprisonnés



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Par Kamel M. – Le chanteur d’expression amazighe Idir a dédié une chanson au mouvement de contestation populaire qui se poursuit depuis le 22 février dernier et dont le vingt-deuxième rendez-vous est fixé pour ce vendredi.

L’interprète de Vava Inouva a joint à la chanson qu’il a diffusée sur Facebook un message dans lequel il s’adresse à ses fans. «Mes amis, j’ai beaucoup de plaisir à vous écrire. D’abord, je tiens à vous remercier de toutes les marques de soutien que vous m’avez adressées. La vie suit son cours et j’affronte tout avec le maximum de sérénité. Vous servir mes chansons a été un honneur pour moi et une plus grande fierté encore lorsque je me suis rendu compte qu’elles vous plaisaient. Vous comprendrez par-là que je vous ai tant aimés et que cela continue», a écrit le chantre de la chanson engagée.

Idir a remis au goût du jour une chanson inédite des années 1990, «dont le texte est de mon ami Mohia, sur une musique d’Ennio Morricone et qui était la chanson du film Sacco et Vanzetti accusé injustement, comme le sont quelques-uns des prisonniers en Algérie», explique-t-il. «Cela parle d’un oiseau en cage qui rêve de liberté. Je leur dédie cette chanson qui n’a pas pu être diffusée pour des raisons techniques», a ajouté le chanteur.

Idir, qui s’est produit à Alger après quarante ans d’exil, affirmait, dans un entretien au magazine Jeune Afrique, en réponse à ceux qui l’accusaient d’être «récupéré par le pouvoir», qu’il ne comprenait pas vraiment comment, au soir de sa vie, il pourrait «changer d’idées ou de position». «Je ne leur réponds même pas. Moi, je chante, et souvent mes réponses sont dans mes chansons. Je n’ai rien à vendre sinon mes disques. Je suis ce que j’ai toujours été, et c’est tout», avait-il insisté.

«Quand il y a des choses à dire, je les dis. D’ailleurs, à mon avis, peu de chanteurs se sont exprimés avec la même cohérence que moi, condamnant quand il faut condamner, soutenant quand il faut soutenir, participant quand il faut participer», s’était encore défendu Idir, qui estimait qu’«à l’époque, il s’agissait de se définir en tant qu’Amazigh, mais aujourd’hui il s’agit de redéfinir ce que l’on peut apporter en tant qu’Amazigh aux côtés des autres». Et de conclure : «Je veux pouvoir chanter devant tous les Algériens, quelle que soit leur origine.»

K. M.


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