Aussitôt la consécration, la fête partout !



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Aussitôt le coup de sifflet final au Caire, les algériens sont sortis en grands nombres dans les rues d’Algérie pour manifester leur joie et fêter comme il se doit la victoire de la sélection nationale en coupe d’Afrique des Nations.

Qui l’aurait cru ? L’Algérie aura décroché et fêté son second titre continental dans le chaudron du Cairo-Stadium, redouté par toutes les équipes qui ne répondent pas d’Egypte. Cette fois, tout aura souri aux algériens chez les Pharaons : du début jusqu’à la fin. Et fatalement ça se fête.

A Tizi-Ouzou, la grande rue (Avenue Abane Ramdane) s’est vite transformée en une marée humaine. Hommes, femmes, filles, garçons, enfants en bas âge, tous ont mis les voiles dehors. La circulation est vite bloquée. Des motos slaloment. Les lumières des phares scintillent, le ciel est illuminé de feu d’artifices, on klaxonne, on siffle, on crie sa joie…

Drapeaux autour du corps, sinon brandis plus haut que la tête, des masses de supporters ou de familles sillonnent la grande artère. On se fait des selfies, on se met au live. On rivalise avec Alger, la place de l’étoile à Paris… Instinctivement on cherche à être le plus créatif, on se lâche, on se découvre, on se débarrasse des chemisiers, on se jette des bouteilles d’eau, on chante, on dance, des you-you fusent des balcons, la masse est comme en transe.

Et ça a duré. A minuit, la foule était encore là, autour du grand jet d’eau du centre ville. Tout le monde ne semblait pas disposer à rentrer. Mais tout juste à prolonger le plus possible la fête. La place est toujours bondée. Des images qui rappellent, celle de l’après-midi, des marcheurs pour le changement. Mais là, pas de slogans, si ce n’est des cris de joie. C’est à croire qu’il s’agit de peuples différents… Et pourtant ! C’est tout ça l’algérien : capable de se transcender dans les moments les plus improbables, capable de tout, coriace, rebelle, mais aussi fêtard, jovial, sentimental… Et surtout épris de sa liberté. Hier soir, l’heure était à la fête.
Nadia L.


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