Pour une convention du pacte politique



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Les forces de l’alternative démocratique appellent à l’organisation d’une «convention du pacte politique pour une véritable transition démocratique, qui aura lieu le 31 août prochain». «A la différence des autres initiatives, la nôtre ne proposera pas de document à signer. Ce sont les participants qui élaboreront la feuille de route», affirme Zoubida Assoul (UCP).

Selon une déclaration, lue au début de la rencontre par le président de la LADDH, Noureddine Benissad, «aucune initiative politique de quelque nature qu’elle soit et aucun dialogue ne sont viables sans la satisfaction d’un certain nombre d’exigences».

Les Forces de l’alternative démocratique dévoilent leur initiative pour une véritable transition. Les membres de ce pôle, regroupant sept partis, la LADDH et deux personnalités (Lakhdar Bouregaâ et Djamel Zenati), appellent à l’organisation d’une «convention du pacte politique pour une véritable transition démocratique, qui aura lieu le 31 août prochain».

La démarche a été dévoilée, hier, lors d’une conférence de presse animée par les représentants de cette coalition, née à la fin du mois de juin dernier : Fethi Ghares (MDS), Mohcine Belabbas (RCD), Ali Laskri (FFS), Mustapha Hadni (PLD), Zoubida Assoul (UCP), Mahmoud Rechidi (PST), Djoudi Djelloul (PT) et Noureddine Benissad (LADDH).

Selon eux, cette initiative, qui devrait intervenir à la rentrée sociale prochaine, devra fédérer «toutes les forces patriotiques, démocratiques et sociales» autour d’un projet qui sera «une alternative à la feuille de route que le pouvoir veut imposer à tout prix».

Cette rencontre, estiment ses initiateurs, sera ouverte à tous ceux qui adhèrent aux principes énoncés dans le pacte politique adopté. «Ceux qui se reconnaissent dans ce pacte sont les bienvenus. Il y aura aussi des personnes qui seront contactées. Cette convention sera précédée par une série de rencontres préparatoires tout au long du mois d’août.

Mais il faut souligner que le plus important sera le contenu des propositions qui seront faites à cette occasion», souligne Mohcine Belabbas, président du RCD. «Elle sera aussi ouverte aux jeunes et à tous ceux qui partagent l’idée de la transition démocratique. A la différence des autres initiatives, la nôtre ne proposera pas de document à signer. Ce sont les participants qui élaboreront la feuille de route», enchaîne Zoubida Assoul, présidente de l’UCP.

Des préalables à satisfaire

Selon une déclaration, lue au début de la rencontre par le président de la LADDH, Noureddine Benissad, «aucune initiative politique de quelque nature qu’elle soit et aucun dialogue ne sont viables sans la satisfaction d’un certain nombre d’exigences». Il s’agit de «la libération des détenus politiques et d’opinion, l’ouverture des champs politique et médiatique, l’arrêt immédiat du dispositif répressif et de l’instrumentalisation de la justice et le départ du régime et de ses symboles».

Interrogés par des journalistes sur la proposition faite par le Forum de la société civile pour le changement, qui a rendu publique une liste de personnalités devant diriger le dialogue proposé, les animateurs de ce pôle se montrent dubitatifs. «Résumer la crise à une question de personnes est une très grave erreur, même si elle est importante.

Nous devons d’abord nous entendre sur le principe relatif à la sortie de l’impasse actuelle. Les noms, les mécanismes, les techniques, tout cela peut être réglé lorsque l’on aura répondu à la question politique centrale qui est : est-ce qu’on va réellement vers la démocratie ou vers un lifting, autrement recycler le régime actuel d’une manière ou d’une autre ? Le peuple algérien veut la rupture», précise Fethi Ghares, représentant du MDS.

De son côté, le président du RCD précise «qu’il est contre le concept de personnalité nationale». «Ce sont les idées et les projets qui comptent», indique-t-il. Sur le même sujet, Mustapha Hadni, coordinateur du PLD, affirme qu’il faut d’abord définir l’objectif de ce dialogue. «Nous ne sommes pas contre le dialogue.

Mais c’est un dialogue avec qui et pourquoi ? Il faut d’abord définir les détenteurs du pouvoir réel», souligne-t-il. «Il n’y a pas de dialogue sous la contrainte», ajoute, de son côté, Ali Laskri, coordinateur de l’instance présidentielle du FFS. Selon lui, les personnalités qui auront à mener la transition future doivent sortir d’un cadre consensuel. «Ce qui se passe aujourd’hui, c’est autre chose.

On propose une liste de personnalités. Pour nous, il faut débattre d’abord dans le cadre d’un dialogue ouvert et à la faveur d’un pacte consensuel entre les Algériens et entre ceux qui sont présents sur la scène politique, les syndicats, la société civile, les leaders d’opinion, les personnalités politiques, les Forces de l’alternative démocratique, les forces du changement pour trouver des solutions à la crise et créer l’espoir démocratique. La convention nationale du 31 août va nous regrouper et répondre aux demandes des Algériens», dit-il.

L’armée doit accompagner la transition

Ali Laskri précise aussi que le rôle de l’armée doit se limiter à un accompagnement de la transition démocratique et non pas à imposer des feuilles de route.

Les représentants du PT et du PST insistent, pour leur part, sur la nécessité de libérer les détenus politiques et d’opinion, de mettre un terme à la machine répressive lancée contre les manifestants pacifiques. «La présidentielle à brève échéance est une manière de prolonger la vie du régime.

On ne peut pas, en tant que forces démocratiques, parler de débat, dialogue ou de recherche de solutions à la crise sans la libération des détenus d’opinion et les détenus politiques, comme Louisa Hanoune, Lakhdar Bouregaâ ou les jeunes manifestants qui ont brandi l’emblème amazigh», lance Djelloul Djoudi, chargé de communication du PT.

«Il faut lever toutes les entraves devant les libertés démocratiques, dont la liberté d’expression, la liberté de manifester, la liberté de s’organiser, les libertés syndicales. Pour nous, l’élection présidentielle n’est pas une solution. Le problème ne réside pas dans l’absence d’une instance de contrôle des élections, mais dans la Constitution et dans le système actuel qui doivent changer», soutient Mahmoud Rechidi, secrétaire général du PST.


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