Quelle sortie de crise ?



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La crise politique que traverse le pays, toujours à la recherche d'un consensus global pour l'amorce d'un vrai dialogue politique devant ouvrir la voie à la transition réclamée par l'opposition et la société civile, n'est pas près de s'estomper. Dans l'immédiat du moins, et ce tant que des passerelles ne sont pas jetées pour rapprocher les points de vue entre tous les acteurs politiques et le pouvoir. Plusieurs initiatives ont été cependant mises en œuvre ces derniers jours pour tenter de mettre sur les rails le processus de dialogue national devant ouvrir la voie à l'organisation, dans les meilleurs délais, de l'élection présidentielle.
Des partis et des acteurs de la société civile travaillent et militent pour une sortie de crise qui soit appuyée par un consensus national et global en vue de la mise en place, en priorité, d'une période de transition, prélude à l'organisation, dans les meilleures conditions politiques, de l'élection présidentielle. Une solution de sortie de crise qui soit en fait appuyée par l'amorce d'un dialogue entre toutes les composantes politiques et sociales du pays. Le Chef de l'Etat privilégie le dialogue comme moyen rapide et efficace pour dépasser l'actuelle phase de méfiance entre les différentes forces politiques, affirmant que l'Etat ne sera pas partie prenante. « Ce dialogue est urgent parce que le pays doit recouvrer au plus vite sa normalité politique et institutionnelle », estime-t-il. Pour lui, l'organisation de l'élection présidentielle « reste la seule solution démocratique viable et raisonnable ».
Dans cet objectif, plusieurs partis et organisations de la société civile ont annoncé l'initiative d'organiser des assises du dialogue national.
Les initiateurs de ces assises insistent sur nécessairement sur la restauration de la confiance et sur le fait de préparer le terrain au dialogue, notamment par « la mise en valeur du Hirak, le bannissement des symboles de l'ancien système, l'ouverture du champ politique et médiatique ainsi que le respect des principes d'une justice impartiale et des droits et libertés individuelles et collectives ».
Quant au Forum civile pour le changement, il a proposé une liste de treize personnalités nationales chargées de mener le dialogue en prévision de l'élection présidentielle. Mais cette démarche, tant des partis de l'opposition que de la société civile, est battue en brèche par un comportement incompréhensible des autorités judiciaires, selon des acteurs de la vie politique nationale.
L'ex-président de l'APN et ancien ministre Karim Younès, sollicité pour mener le dialogue national, estime, dans une déclaration au Soir d'Algérie, qu'« un dialogue serein ne peut cohabiter avec des arrestations pour délit d'opinion. » Karim Younès, membre du panel de personnalités proposées par le Forum civil pour le changement, rappelle que « les préalables à la conduite d'un dialogue serein et sérieux sont ceux exigés par le mouvement citoyen et l'ensemble de la classe politique, à savoir des signes d'apaisement significatifs, la libération de tous les détenus d'opinion, entre autres ».
Appelant les autorités à cesser de bloquer les accès à la capitale, Alger étant « la capitale de tous les Algériens », Karim Younès affirme que l'appel au dialogue, lancé le 3 juillet par Abdelkader Bensalah, « témoigne de la prise de conscience de l'impossibilité d'une sortie de crise sans associer les représentants de la société civile en général. »
Par ailleurs, les Forces de l'Alternative démocratique regroupant sept partis et la Ligue algérienne de la défense des droits de l'homme (LADDH), qui doivent tenir une convention nationale à la fin d'août prochain, estiment important qu'il y ait un consensus global entre toutes les forces politiques du pays. « Sans cela, nous ne serons pas à la hauteur des aspirations populaires. Nous devons d'abord nous entendre sur le principe relatif à la sortie de l'impasse actuelle. Les noms, les mécanismes, les techniques, tout cela peut être réglé lorsqu'on aura répondu à la question politique centrale qui est : Est-ce qu'on va réellement vers la démocratie ou vers un lifting, autrement recycler le régime actuel d'une manière ou d'une autre ? Le peuple algérien veut la rupture à travers le ʺyetnahaw gaâ et yethasbou gaâʺ ».
D'autant que les signataires du Pacte politique pour une véritable transition démocratique exigent « l'indépendance de la justice, la séparation des pouvoirs, ou la non-utilisation de la violence pour la conquête du pouvoir ».
Mais, surtout, que l'organisation d'une présidentielle dans « le cadre du système actuel ne servira qu'à sa régénération. »
Boualem Alami.


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