La machine en passe d’être lancée / Bensalah reçoit six membres de l’instance dite de médiation et de dialogue



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Abdelkader Bensalah a reçu ce jeudi, six personnalités présentées comme des membres de l’instance chargée de la médiation et du dialogue. Une instance qui devait, au début, compter dans ses rangs 13 personnalités nationales. Beaucoup ont déchanté et certains ont même affirmé ne pas avoir été consultés avant d’inclure leurs noms dans cette fameuse liste ! La mission de cette commission n’est autre que celle de discuter des modalités de l’organisation d’un scrutin présidentiel « dans les plus brefs délais ».   

Les six personnalités en question sont l’ancien député et ancien président de l’APN (2002 à 2004), Karim Younes, la constitutionnaliste Fatiha Benabbou, l’économiste Smail Lalmas, l’universitaire, Azzedine Benaissa, le professeur de droit constitutionnel, Lazhri Bouzid  et le syndicaliste, Abdelwahab Bendjeloul. Pour l’instant, rien n’a filtré sur les tenants et aboutissants de cette rencontre.

Cette initiative a vu le jour il y a une semaine et a eu l’aval de la présidence. Baptisée : Instance de médiation et de dialogue, cette commission aurait dû (comme son nom l’indique) œuvrer pour trouver une solution négociée entre le Hirak et le pouvoir. Un processus de médiation suggère l’intervention d’un tiers pour faciliter la circulation d’information, éclaircir ou rétablir des relations. Cette entremise est en général, destinée à mettre d’accord, à concilier ou à réconcilier des personnes, des groupes, des organisations et même des États en conflits.

Or, le processus actuel semble être contrôlé par les tenants du pouvoir. Ces derniers ont pris les devants en traçant les contours de ce dialogue pour le centrer exclusivement sur l’organisation d’un scrutin présidentiel dans « les plus brefs délais ». Les questions de fond, à l’instar de la séparation des pouvoirs, la mise en place de contre pouvoirs indépendants, ne se soumettant pas aux caprices du président de la République et surtout l’avènement d’une justice indépendante libérée de l’emprise de l’administration sont totalement éludée.

Cela n’est pas une médiation, mais un processus téléguidé.


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