Le tambourin, pour le meilleur et pour le pire



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Il a choisi de vivre pour le bonheur des autres. Il est né pour cela, lui qui a consacré sa vie à faire régner la joie dans les villages.

Né au village Izaïchen dans la région de Makouda aux environs de 1926, Si Moh Ouchikh a, dès son jeune âge, découvert l’art de jouer le tambour. Dès sa tendre jeunesse, Si Moh Ouchikh a constitué un groupe de deux joueurs de tambour et deux trompettistes (joueurs de Gheita) instrument à vent spécifique à Idhebbalen.

Après une enfance passée dans sa région natale, Si Moh commencera à sillonner tous les villages de la Kabylie Maritime, Tigzirt, Mizrana et Iflissen pour se faire connaître. Des Aït Ouaguenoun à Aït Djennad, le nom de Si Moh Ouchikh s’imposait d’année en année. De la condition d’Aferrah, semeur de joie, qu’il passait à s’initier en se délaçant de village en village, son nom devint incontournable dans les fêtes des grandes familles.

La fête sans les Idhebbalen de Si Moh Ouchikh était inconcevable pour les gens. Il est vrai que sa notoriété, il la doit à ses maîtres qui l’ont devancé dans le métier. Hand Ouali et plus tard Rabah Moh Ourabia l’initieront à ce métier qui lui ont fait connaître des années de gloire et de notoriété. Si Moh Ouchikh devient dans les années 60 et 70 et jusqu’au début des années 80 une notoriété qui dépasse de loin les frontières de la wilaya de Tizi-Ouzou. Lors des fêtes, Si Moh ne négligeait aucun rite ni tradition. Il aimait débuter sa prestation devant les esplanades des lieux élus par les Saints de la région. Toute famille qui le sollicite pour sa fête devrait se plier à ses exigences.

A présent, Si Moh Ouchikh ne sort plus de chez lui à cause de son âge avancé mais il reçoit toujours des visites de gens qui se souviennent de lui et qui viennent surtout s’enquérir de sa santé. Après une vie passée à semer la joie grâce à son art, Si Moh Ouchikh reste très connu et surtout très respecté. Son nom est gravé éternellement dans l’histoire de la région maritime et de toute la Kabylie.

Il est évident que le personnage mérite amplement un grand hommage. Mais avant, il faudrait que les artistes et le mouvement associatif tout près de lui, y pensent. Des hommages sont consacrés à beaucoup d’artistes qui ne déméritent pas mais on n’a jamais pensé à célébrer ces monuments de la culture kabyle des siècles derniers. Hand Ouali, Rabah Moh Ourabia, Mohand Oumoussa Aouaguenoun et Si Moh Ouchikh sont des références culturelles à ne pas vouer à l’oubli.
Akli N.


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