Le nouvel Aéroport International d’Alger

Le parcours du combattant des voyageurs



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Inauguré depuis moins de quatre mois, le nouvel aéroport international est doté d’une impressionnante infrastructure, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Ultra moderne en apparence, un grand problème d’organisation réside cependant. Plusieurs voyageurs ont été questionnés sur le sujet et de nombreuses difficultés ont été relevées. Reportage.

De l’autoroute, il est impossible de rater cette incroyable infrastructure aux milliers de carreaux en verre. En empruntant la bretelle, un premier poste de sécurité automatique nous fait face, avec une barrière, il distribue des tickets de parking. Sur la route, tout peut laisser croire que nous allons monter vers le dépose-minute. Or, c’est fermé, à la surprise des voyageurs. Il faut donc se diriger vers le parking. «On ne sait pas si on doit se diriger à droite ou à gauche, car plusieurs parkings sont disponibles. Le plus proche étant souvent bloqué par le nombre de véhicules sortants et des agents de police nous font dévier», précise Sarah, étudiante en voyage. Il semblerait que le premier problème auquel fait face ce nouvel aéroport est le parking. Le processus mis en place n’est pas optimal. En effet, tous les voyageurs questionnés par notre reporter au niveau du parking déplorent le même souci. «Il y a ungoulot d’étranglement au niveau de la sortie et c’est un très gros problème. Quant au contrôle de sécurité avec la barrière, avant d’arriver au parking, c’est une étape inutile», déclare Farida Kier, analyste d’affaires principale. Après avoir trouvé une place de parking, on peine à trouver un chariot et une fois trouvé, il faut essayer de se frayer un chemin. Mais avant cela, il faut une fois encore le trouver. Les personnes âgées, celles personnes à mobilité réduite et les familles avec des enfants sont les plus affligées. «Nous sommes désorientés, et c’est très loin», atteste une veille dame. Il faut savoir qu’il est très difficile d’accéder à l’intérieur de l’aéroport à cause de la distance et du manque d’indications. Les voyageurs tombent majoritairement nez à nez avec les dizaines d’automobilistes qui se dirigent vers la sortie.

Quelquefois, certains n’ont même pas validé leurs tickets, se croyant à l’ancien aéroport où l’on paye à la sortie. Cette situation est l’une des raisons qui causent la circulation à l’intérieur des parkings, puisque le ticket validé n’est valable qu’une heure. Une fois le temps écoulé, il faut le revalider quel que soit le problème. «J’ai remarqué qu’il y avait uniquement deux sorties par rapport à l’ancien qui en est doté de huit. C’est dérangeant, il devrait y avoir plusieurs entrées, vu qu’il y a plusieurs parkings», assure Boutrik Ali, un commerçant. Les voyageurs avec leurs chariots doivent contourner, voire passer à travers eux, pour pouvoir se rendre à l’intérieur. Chose qui n’est pas évidente, notamment par le nombre de trottoirs installés entre les parkings, rendant le passage difficile pour les chariots, pour les poussettes et les fauteuils roulants qu’il faut faire monter. «On voit les gensautour, on essaye de les suivre. Il faut dire que c’est très mal indiqué, particulièrement à plus de 35 degrés Celsius», explique Amel Kadi, assistante de direction.

Où est l’entrée ?

Arrivé sous la toiture de l’aéroport, direction l’entrée, mais où est-elle vraiment ? Au loin, on peut observer la sortie des passagers avec leurs bagages, l’entrée de l’aéroport n’est sûrement pas loin. Cependant, il y a ni signalisation, ni panneaux, ni indications pour le savoir. Nous devons la découvrir par nous-mêmes. Une situation très difficile, avec des bagages, des enfants et surtout des personnes âgées. Le périple du voyageur n’est pas terminé, il y a un ascenseur. «On est agréablement surpris par la présence d’ ascenseurs, un point positif. Mais à quel étage faut-il aller ? On s’arrête d’abord au premier, puis au deuxième. J’aperçois les scanners, et finalement l’entrée. C’est assez rapide. Je me dirige vers l’enregistrement, le service est impeccable», précise Amel Kadi. Toutefois, une hôtesse à l’enregistrement des vols confie «qu’elle a été obligée de garer son véhicule au niveau de l’ancien aéroport et de marcher jusqu’au nouveau, avec sa tenue de service et sous une chaleur étouffante». Une éprouvante situation pour cette hôtesse, y compris pour les autres employés, à qui est réservé le même sort, que ce soit en été ou en hiver. En outre, les passagers voyageant en première classe auront des difficultés à trouver le salon d’honneur, car il y en a deux. Un à droite et un autre à gauche. Mais lequel correspond à sa compagnie ? «En cherchant le salon d’honneur, le hasard a fait que je tombe sur le mauvais. Pour me rendre au prochain, il fallait parcourir le long couloir. Une contraignante marche, particulièrement pour les vieilles personnes. Néanmoins, le salon est très propre et il y a ce qu’il faut pour manger, et même une douche. Cela dit, je regrette fortement l’ancien aéroport qui, malgré ses points négatifs est, selon moi, plus facile dans ses accès», ajoute Amel Kadi. Par ailleurs, il faut savoir que le tapis qui distribue les bagages est plus sophistiqué que celui de l’ancien aéroport. Pourtant, de nombreux voyageurs sont en face de complications quant à la réception de leurs bagages. «Les bagages mettent beaucoup de temps à être réceptionnés. Je pense que c’est à cause du scanner, mais je ne suis pas sûr», confie Chemak Saïd, un voyageur. Une autre théorie a été exposée par un autre voyageur, précisant que lorsque plusieurs vols arrivent en même temps, «les bagages sont mélangés et mettent beaucoup de temps pour arriver». Il est vrai qu’il y a un important chamboulement, les gens étaient habitués à l’ancien aéroport, qui était beaucoup plus petit. Ce dernier est certes relativement plus spacieux et «peut même accueillir plus de 10 millions de voyageurs par an», selon le ministère des Transports. Cette immensité au design épuré doit être dotée d’un système de climatisation haut de gamme. De plus, il est également critiqué l’absence de chaises à l’intérieur de l’aéroport. «Il n’y a aucun endroit où s’installer, même pas une chaise en vue, nous sommesobligés de nous asseoir à même le sol. C’est très fatigant», critique, énervé, Kader, un voyageur. A ce stade, nous sommes en face de la quatrième réclamation des voyageurs questionnés. «N’ayant pas eu le temps d’apprécier ce nouvel aéroport, car c’est la première fois que je m’y rends, je déplore une température à l’intérieur de l’édifice beaucoup trop basse, et une chaleur intense à l’extérieur. Je vous prie de me croire, on se croirait au pôle Nord», déclare Mohamed Saïd, employé dans le secteur public.

En effet, la température est vraiment très basse, Mohamed Saïd n’est pas la seule personne à avoir communiqué cette information. Il est vrai que l’infrastructure est faite de verre et de métal, c’est peut-être la raison pour laquelle la température est si basse. Ce qu’il est important de préciser, c’est que la qualité du service de sécurité, deshôtesses, de la police, des Douanes et des services d’entretien est irréprochable.


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