Le phénomène reprend de plus belle

26 harraga interceptés au large de Cap Falcon



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Après une relative accalmie, qui a duré plusieurs mois, à la faveur du soulèvement populaire du 22 février dernier – et des espoirs qui en ont découlé pour l’émergence d’une Algérie meilleure ­–, voilà que l’émigration clandestine par voie de mer, la «harga» comme on l’appelle communément, reprend de plus belle à Oran.

Dans la matinée d’hier, 26 harraga ont été interceptés par des gardes-côtes alors qu’ils tentaient de rejoindre les côtes ibériques à bord d’embarcations de fortune. Il s’agissait en fait de deux groupes de candidats à l’émigration clandestine, chacun à bord d’une embarcation de fortune, et qui ont été interceptés alors qu’ils se trouvaient au large de Cap Falcon, dans la commune balnéaire de Aïn El Turck.

Le premier convoi comprenait 12 harraga, on compte parmi eux 4 femmes, dont une mineure. Ils étaient tous à bord d’un bateau de plaisance en polyester avec moteur. Ils se trouvaient à 7 miles au nord-ouest de Cap Falcon quand ils ont été interceptés. Le deuxième convoi comprenait un groupe de 14 harraga, eux aussi à bord d’une embarcation de fortune. Les gardes-côtes sont parvenus à les intercepter alors qu’ils se trouvaient à 16 miles au nord de Cap Falcon. Une fois les deux embarcations arraisonnées, les malheureux candidats à l’émigration clandestine ont été remis aux services de la Gendarmerie nationale.

Comme dit plus haut, le phénomène de l’émigration clandestine, qui a atteint son apogée lors des années 2017 et 2018 et qui a vu nombre de jeunes mourir en mer, a connu une relative accalmie lors de l’année 2019 grâce au hirak qui a laissé entrevoir aux Algériens, surtout dans le rang des plus jeunes, des horizons nouveaux. Taoufik Rouabhi, éducateur au foyer d’hébergement d’urgence de Toulouse, là où débarquent les harraga en France après leur transit par l’Espagne, nous confirme ce fait. «Il est vrai qu’on reçoit beaucoup moins de harraga algériens depuis le 22 février, nous explique-t-il. Avant, ils arrivaient par vagues.

Cela dit, il ne faut pas oublier que ceux qu’on reçoit à Toulouse passent d’abord par l’Espagne aussi, il y en a peut-être qui préfèrent rester dans ce pays.» Cela dit, Taoufik Rouabhi reste catégorique : «On n’a pas reçu de vagues de harraga algériens depuis février alors qu’on a reçu plusieurs émigrants venus notamment du Soudan ou de l’Afrique subsaharienne.»

Selon lui, les événements du 22 février ont repoussé l’échéance pour plusieurs candidats à l’émigration clandestine, qui ont préféré temporisé. «Il y a eu beaucoup moins de départs qu’auparavant, et d’ailleurs même ceux qu’on a reçus à l’époque au foyer, nous ont confié que beaucoup de leurs amis, qui ambitionnaient d’entreprendre la même aventure, ont décidé de la suspendre jusqu’à nouvel ordre, dès lors que les Algériens sont sortis massivement dans les rues pour réclamer le changement.»


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