Décision de «Renforcer» la place de l’anglais

Un groupe de réflexion sera installé en septembre



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Le ministre de l’Enseignement supérieur, Tayeb Bouzid, compte concrétiser son projet de «renforcement de l’anglais» à l’université. Mardi, dans un post publié sur sa page Facebook, le ministre a annoncé l’installation, fin septembre, d’un «groupe de réflexion sectoriel» afin de présenter des propositions sur ce sujet.

Afin «d’améliorer la visibilité de l’activité de recherche des établissements d’enseignement supérieur et pour s’ouvrir à l’environnement international, et en application de la Conférence nationale tenue le 1er août (sur le renforcement de l’anglais), je vous informe qu’il a été décidé l’installation d’un groupe de réflexion sectoriel composé de spécialistes dans le domaine et de responsables de l’administration centrale afin de présenter des propositions concrètes», précise le ministre dans sa correspondance adressée, dimanche 18 août, aux présidents des conférences régionales des universités. Tayeb Bouzid demande aux responsables régionaux de proposer six experts parmi les professeurs et les chercheurs spécialisés et qualifiés, particulièrement en linguistique et langue anglaises, en envoyant leurs coordonnées dans les plus brefs délais (nom et prénom, grade, institution, téléphone et courriel). Le ministre précise que le groupe devra être installé dès septembre prochain. «Je vous informerai ultérieurement de la date d’installation du groupe de réflexion sectoriel, devant être effective dès la troisième semaine du mois de septembre», poursuit-il.

De plus, le ministre annonce l’installation d’un autre groupe de réflexion sectoriel plus large, composé de plusieurs secteurs, «en vue de proposer un plan de travail complet». L’ancien recteur de l’université de Batna 2 (2015-2019) tient toujours à son projet qui a suscité des réactions pas toujours enthousiastes : remplacer progressivement le français par l’anglais. Tayeb Bouzid avait déclaré le 8 juillet à l’université Mentouri de Constantine : «Le français ne vous mène nulle part !» Il précise que sa décision a été prise suite «à la demande des étudiants qui veulent que leurs diplômes soient reconnus à l’étranger, au Japon à titre d’exemple». Sur sa page Facebook, le ministre a lancé un sondage pour le «renforcement» de la place de l’anglais aux dépens de l’autre langue étrangère, le français. Il a annoncé périodiquement les résultats chiffrés de son sondage national. Sans détailler les contours de «son» projet, le ministre a rendu publics, début août, sur sa page Facebook, les résultats définitifs de ce sondage : 94,3% sont pour le renforcement de cette langue étrangère et 5,7% contre. Le nombre de votants était de 94 741, lit-on sur la page du ministre. Dans son post, Tayeb Bouzid précise avoir instruit les directeurs des établissements du secteur pour «ouvrir un débat objectif et construire ce qui devra permettre de mettre en place un plan de travail complet».


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