Boukadoum limoge une cinquantaine d’ambassadeurs et de consuls



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Par Kamel M. – Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a décidé de «nettoyer» son secteur à travers un très vaste mouvement qui touche une cinquantaine de postes diplomatiques et consulaires, avec la promotion de plusieurs femmes diplomates, apprend-on de sources généralement bien informées.

Les chefs de poste, placés ou ayant des accointances avérées avec l’ancien cercle présidentiel, ont été rappelés. Ainsi, le représentant le plus emblématique des Bouteflika, en l’occurrence Abdelkader Mesdoua, ambassadeur à Paris, a été en haut de la liste des rappels. Il sera remplacé par un diplomate chevronné et de haut rang, Abdallah Baâli. De même, l’épouse de Mesdoua, qui occupe toujours le poste de directrice générale de l’Institut diplomatique et des relations internationales, a vu s’envoler sa prétention d’obtenir un poste d’ambassadrice.

Parmi ces diplomates qui ont profité de leur proximité avec Bouteflika, il convient de citer le consul général à Genève, Brahim Younes, l’ambassadeur à Berne, Mohamed Guendil, le frère de l’ex-DGSN, Benaouda Hamel, un fonctionnaire retraité coopté par le défunt Mourad Medelci et qui a occupé le poste d’ambassadeur en Argentine pendant toute une décennie, nous explique-t-on. Parmi les autres diplomates qui viennent d’être congédiés, figurent l’ambassadeur à Abou Dhabi, Salah Atteya, le consul général à Djeddah, Abdelkader Kacimi, l’épouse de l’ancien ministre de l’Industrie, Houria Yousfi, consule générale à Strasbourg, le consul général à Paris et ancien wali d’Alger, Mohamed Kebir Addou. Son collègue, consul général à Marseille, Boudjemaâ Rouibah, avait été rappelé précédemment pour «mauvaise gestion et dilapidation des deniers publics».

«Un seul oublié parmi ces privilégiés qui ont largement profité du système, à la solde de Saïd Bouteflika, l’actuel directeur du Centre culturel algérien à Paris, Brahim Haci Benaouda, qui est passé à travers les mailles du filet après avoir hiberné huit longues années en tant qu’ambassadeur d’Algérie à Beyrouth et dans l’unique mission dans le pays du Cèdre consistait à envoyer à l’ancien président les dernières publications des nombreuses maisons d’édition dont regorge la capitale libanaise», relèvent nos sources.

Pour le reste du mouvement, beaucoup de jeunes cadres ont été promus en qualité de chefs de poste diplomatique ou consulaire, apprend-on. Tous ceux qui se sont maintenus de longues années à l’étranger – Tunis, Rabat, Le Caire, Lisbonne, Zagreb, Londres, Bogota, etc.) ont été rappelés. «Cela a contribué à rétablir dans leurs droits et leurs aspirations une légion de jeunes cadres méritants qui ont été laissés sur le carreau par la gestion opaque et souvent clientéliste de ce département ministériel», notent nos sources.

«L’actuel ministre, Sabri Boukadoum, qui a réussi à redresser la barre d’un ministère régalien sclérosé, devrait continuer sur sa lancée pour reconfigurer un organigramme artificiel et peu adapté aux exigences impérieuses d’une diplomatie proactive et efficace et mieux en phase avec la défense et la promotion efficaces des intérêts du pays», concluent nos sources.

Le ministère des Affaires étrangères semble ainsi agir de façon autonome et indépendante au vu du choix des diplomates qui devront remplacer les caciques limogés. Ce département devrait servir d’exemple à d’autres.

K. M.


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