Détenus d’opinion devant le juge d’instruction du tribunal de Sidi M’hamed

Les avocats plaideront le non-lieu



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Quatre manifestants détenus à la maison d’arrêt d’El Harrach pour «port du drapeau amazigh» seront présentés aujourd’hui devant le juge d’instruction du tribunal de Sidi M’hamed (Alger). Il s’agit de Samira Messouci (élue RCD à l’APW de Tizi Ouzou), de Challal Amokrane, d’Aouici Mustapha et de Kichou El Hadi.

Les membres du Comité national pour la libération des détenus (CNLD) comptent plaider un non-lieu pour leurs clients. Ils espèrent que le juge d’instruction de la chambre n°2 suivra ses collègues qui ont libéré les porteurs du drapeau amazigh. En effet, le tribunal de Annaba a prononcé l’acquittement dans l’affaire Fetissi Nadir avec la restitution des deux drapeaux amazighs. Poursuivis pour «atteinte à l’unité nationale», deux détenus ont été condamnés à deux mois de prison avec sursis par le tribunal de Chlef. Le tribunal de Sidi M’hamed, rappelons-le, a classé, lundi, l’affaire de la militante et animatrice du RAJ, Sabrina Malek, arrêtée vendredi dernier en possession du drapeau amazigh.

Dans un communiqué rendu public le 2 septembre, le CNLD a dénoncé les conditions de détention à la prison d’El Harrach et répondu au ministère de la Justice, qui a démenti les accusations de mauvais traitements contre l’élue RCD Samira Messouci. En évitant de parler des «mauvaises conditions de l’ensemble des détenus, les rédacteurs de ce communiqué (celui du ministère de la Justice, ndlr) ont confirmé les pressions et le chantage exercés par l’administration pénitentiaire d’El Harrach sur Samira Messouci, en détention arbitraire depuis le 30 juin. Les tentatives répétées de cette administration d’imposer à Samira Messouci le port du hijab puis du khimar comme condition pour accéder aux soins, avant de se rétracter au port d’un voile uniquement le jour de sa présentation devant le tribunal de Sidi M’hamed, ne sont que des signes annonciateurs d’une République islamique couplée à une dictature militaire», s’offusquent les rédacteurs.

Sit-devant le tribunal de Sidi M’hamed

Le CNLD, qui rappelle que le ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati, était le procureur général de la Cour d’Alger au moment des arrestations de ces détenus en juin et juillet, dénonce de «graves dérives» de ce ministère et de l’administration de la prison d’El Harrach, notamment dans la «lenteur» de l’instruction judiciaire et dans le traitement de l’ensemble des détenus. Le comité a appelé les citoyens à rejoindre le sit-in qui aura lieu aujourd’hui àdevant le tribunal de Sidi M’hamed (Abane Ramdane), où seront présentés les détenus devant le juge d’instruction.

Le RCD, considère que le «prolongement de la détention, sans base légale, des détenus d’opinion par une justice soumise n’est pas de nature à rassurer sur le dénouement. Pire, tout indique que ces détenus sont pris en otage par un pouvoir décidé de promouvoir l’option du pire».
Djamel Benyoub, secrétaire national chargé des affaires juridique du RCD, précise que ce parti exige la libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus d’opinion en prononçant des non-lieux en faveur des détenus devant comparaître devant le juge instructeur pour des chefs d’inculpations «préfabriquées et infondées». Il est à préciser que Aïssi Hakim, détenu d’opinion pour port du drapeau amazigh, incarcéré à la prison de Sidi Athmane (Mostaganem), arrêté lors de la marche du vendredi 5 juillet, comparaîtra devant le juge le 9 septembre. Le collectif d’avocats de la défense annonce qu’il sera présent pour exiger sa libération immédiate et un non-lieu.


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