L’arrestation de Karim Tabbou est une entrée en vigueur de l’état d’urgence



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Par Youcef Benzatat – Visiblement, Gaïd-Salah et les membres de l’état-major qui sont complices de sa dérive contre-révolutionnaire contre la volonté du peuple, ont épuisé toutes sortes d’intimidations, menaces, répressions, incarcérations arbitraires de militants, interdictions des rencontres des partis politiques d’opposition, tentatives d’interdiction d’accès aux manifestants au centre urbain d’Alger, censure des médias et des réseaux sociaux, jusqu’à leur interdiction d’évoquer le Hirak, sans parvenir à convaincre du bien-fondé d’élections présidentielles sous leur conduite ni parvenir à affaiblir la mobilisation populaire pour un Etat civil et contre l’ingérence de l’armée dans la vie politique.

Ni la propagande de la nécessité d’éviter le vide constitutionnel en accusant les adeptes de la transition d’antinationaux «qui chercheraient le chaos pour assouvir des intérêts personnels et égoïstes», ni la manipulation par «la main de l’étranger qui serait infiltrée dans le Hirak pour nuire à la souveraineté nationale», ni les tentatives de division de la population entre Amazighs et Arabes, ni le mensonge distillé par les médias publics en faisant croire que «la feuille de route de l’état-major est approuvée par la majorité du peuple» et que ce dernier «est favorable aux élections présidentielles» n’ont pu détourner le Hirak de son objectif principal, celui de vouloir changer radicalement le système de pouvoir et de révoquer conséquemment son personnel le plus nuisible à la patrie et à la nation.

Convaincue de l’échec cuisant qui se profile au bout de la folie de vouloir imposer des élections présidentielles contre la volonté de rejet radical du peuple, la contre-révolution menée par la partie la plus antinationale de l’état-major semble s’enfoncer dans une fuite en avant des plus dangereuses. Ces contre-révolutionnaires semblent avoir choisi la solution extrême, celle de vouloir imposer l’état d’urgence pour pallier le vide constitutionnel que provoquerait cet échec déjà sensible, à défaut d’avoir pu tromper le peuple pour se maintenir aux commandes du pouvoir à travers la ruse de ces élections présidentielles.

L’arrestation de Karim Tabbou, ce militant de premier plan du Hirak et chef de parti politique dissident, semble être le signe d’un passage à l’acte délibéré dans ce sens. La logique de l’arrestation de Tabbou expose donc tout opposant à la feuille de route de l’état-major au même sort. C’est une forme de criminalisation de toute opinion politique opposée au discours officiel du pouvoir en vigueur. Dans ce cas, ce sont les millions d’Algériens et Algériennes qui manifestent leur opposition à la feuille de route de l’état-major tous les vendredis et mardis qui sont exposés à cette sanction. Seront exposés également à cette sanction tous militants qui diffuseraient des opinions opposées au discours officiel dans les médias et sur les réseaux sociaux. Il ne s’agit pas moins, dans ce cas, que d’une suspension des libertés politiques.

L’état d’urgence serait donc déjà entré en vigueur avant même son officialisation juridique. Cette forme sournoise d’état d’urgence va certainement accentuer de plus en plus la répression et la neutralisation systématique des militants actifs contre cette dictature militaire qui ne dit pas son nom.

Y. B.

 


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