Jil Jadid

«Le pouvoir a fini par exposer ses institutions les plus sensibles à l’ire populaire»



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Par Mounir Serraï – Le conseil national de Jil Jadid relève «avec inquiétude l’évolution de la crise politique dans laquelle le régime l’a entraînée». Mettant en garde contre la montée des tensions et les voix prônant la radicalité qui s’élèvent de toutes parts, Jil Jadid impute l’entière responsabilité de cette situation au pouvoir qui, à force de manœuvrer pour rester, finit par attiser la situation et aggraver la crise.

«Le pouvoir, au final, qui a été jusqu’à maintenant incompétent dans sa gestion de la crise, a manifestement bloqué toute solution qui ne lui semblait pas répondre à la sienne», relève le président de ce parti, Sofiane Djilali. Poursuivant sa déclaration, le premier responsable de ce parti considère qu’«en voulant apparaître comme garant d’une légalité constitutionnelle surfaite, il a fini par exposer ses institutions les plus sensibles à l’ire populaire».

«C’était à lui de se mettre au-dessus de la mêlée. C’était à lui de se mettre à l’écoute du peuple. C’était à lui de prouver sa bonne foi aux Algériens. C’était à lui de rassembler le peuple, de le rassurer, de le mettre en confiance et de lui donner de l’espoir à travers une démarche de sortie de crise consensuelle», assure-t-il, regrettant qu’«au lieu d’agir en politique responsable face à un peuple légitimement en colère, le pouvoir a voulu régir une ‘’population’’ sommée d’exécuter des ordres sans demander son reste».

Dans ces conditions, estime Jil Jadid, «le dialogue officiel n’a même pas pu consacrer des mesures d’apaisement qui auraient dû lui donner ses meilleurs arguments». «Au contraire, au lieu de faire preuve de patience et de compréhension, le pouvoir a durci sa gestion des évènements. Les arrestations, y compris d’hommes politiques et le maniement de la division du peuple, démontrent sa logique autoritaire et à l’évidence dangereuse», alerte ce parti pour lequel «les élections présidentielles projetées ont donc peu de chance d’entraîner l’enthousiasme populaire et compliqueront la crise au lieu de la résoudre».

Pour Jil Jadid, «un vrai dialogue aurait pu pourtant aboutir à une synthèse des propositions avancées par les différents partis politiques pour sortir de la crise. Une élection présidentielle, préparée de manière sérieuse, convenable et consensuelle aurait pu être un premier pas d’un processus constituant, et ce dans la sérénité et la coopération».

«Malheureusement, constate-t-il, «la rupture de confiance est trop profonde». Le parti de Sofiane Djilali appelle dans ce contexte «à la retenue, à l’unité de la nation et au véritable dialogue comme moyen d’éviter au pays des dérives coûteuses». Car, estime-t-il, «il est encore possible de revenir à une ligne politique sereine et plus fructueuse pour tous. Le mouvement populaire doit valoriser les immenses gains politiques qu’il a déjà acquis. Une troisième voie, celle de la sagesse, avec l’assentiment de tous, pourrait tracer le chemin de l’espoir».

M. S.


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