Vote

entre le «j’ai décidé» de Bensalah et le «souhaitable» de Gaïd-Salah



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Par Abdelkader S. – Le chef de l’Etat intérimaire a informé l’opinion publique que la décision de fixer la date de l’élection présidentielle au 12 décembre était la sienne, et ce dans le cadre des pouvoirs que [lui] confère la Constitution. Auparavant, le vice-ministre dans le gouvernement Bedoui affirmait, à partir d’une caserne, qu’il serait «souhaitable» que le corps électoral soit convoqué le 12 septembre, le général Gaïd-Salah enveloppant ainsi son injonction dans une formule atténuée.

Bensalah a donc exécuté les ordres du chef d’état-major de l’ANP, laissant le soin à ce dernier de faire connaître avant lui toutes les décisions politiques prises dans le cercle fermé des Tagarins avant qu’elles ne soient transmises à El-Mouradia, aux fins de «maquillage» législatif et qu’elles soient rendues publiques par le président de l’Etat, désormais rétrogradé à la fonction de «porte-parole» du commandement de l’armée sans prérogative aucune.

La mascarade électorale que le pouvoir s’apprête à mettre à exécution a le mérite de révéler au grand jour la persistance des pratiques burlesques du système Bouteflika. Les images de la mise en place de la commission électorale, ce dimanche, ont ravivé celles du vote unanime à main levée des membres de la commission, dont la réunion était présidée par un jeunot proche de Rachid Nekkaz, allant jusqu’à voter en faveur du président de cette instance croupion avant même que le président de séance en annonce le nom.

La démarche de Gaïd-Salah est la même depuis sa «décision» de faire appliquer l’article 102, qui allait destituer le président Bouteflika et conduire son frère et de nombreux ministres et hommes d’affaires proches du cercle présidentiel en prison. A cette différence près que le président du Conseil constitutionnel, Tayeb Belaïz, avait fait valoir son statut hiérarchiquement supérieur à celui du vice-ministre et refusé de se plier à l’exigence du chef de l’armée. L’ancien conseiller de Bouteflika démissionnera alors de son poste une fois que le chef de l’Etat «déchu» aura présenté la sienne.

Depuis, aucune institution civile ne s’est opposée aux desiderata du chef d’état-major qui avait procédé, entretemps, à une purge au sein de toutes les instances afin de s’assurer de leur loyauté au moment de la mise en œuvre de sa feuille de route dont il s’avère qu’elle était prête bien avant la démission de l’ancien Président. Preuve en est la rapidité et la régularité avec lesquelles un grand nombre de hauts fonctionnaires civils et militaires ont été remplacés.

A. S. 


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