Mise sous mandat de dépôt de 22 manifestants



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Dans une déclaration rendue publique en début de soirée d’hier, le Collectif de défense, qui a décidé de boycotter les auditions, signale que les autorités instrumentalisent les institutions de la République,
y compris la justice, dans le traitement du dossier des détenus.

Vingt-deux manifestants, arrêtés lors de la marche du 30e vendredi à Alger, ont été placés, hier, sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du tribunal de Sidi M’hamed. Le juge Rekkad Halim a également ordonné la mise en liberté de deux autres prévenus, placés sous contrôle judiciaire.

Maintenus en garde à vue, les prévenus auditionnés par le juge d’instruction ont été poursuivis pour «incitation à attroupement», «atteinte à la sécurité de l’Etat» et «incitation à attroupement en utilisant les réseaux sociaux», conformément aux articles 79 et 96 du code pénal.

Le collectif d’avocats a dénoncé des chefs d’inculpation «créés de toutes pièces». «Ces chefs d’inculpation sont créés de toutes pièces. Mais le pouvoir saura trouver, comme à son habitude, un justificatif fallacieux dans le code pénal. Les dossiers des détenus sont vides, c’est malheureux qu’ils reprennent le chemin de la prison. Les prévenus ont été arrêtés dans la rue, dans des cafés, sur des trottoirs… Il ne faut pas s’étonner que les policiers procéderont de la même manière durant le prochain vendredi», s’offusque Me Alili Yamina, membre du collectif d’avocats.

Les prévenus ont contesté les décisions en lançant des slogans lors des auditions. Le collectif d’avocats a alors décidé de se retirer des auditions. «Les prévenus ont scandé des slogans hostiles au régime. Le collectif d’avocats s’est alors retiré. Il a décidé de boycotter les audiences pour ne pas cautionner la mascarade», signale Fella Sadat, députée RCD et avocate de profession, qui participait au rassemblement de soutien et de solidarité avec les détenus organisé devant le tribunal de Sidi M’hamed.

Dans une déclaration rendue publique en début de soirée d’hier, le collectif de défense signale que les autorités «utilisent les moyens répressifs et les institutions, y compris la justice», dont la mission est la protection des droits et des libertés. Le collectif affirme avoir constaté «une orientation répressive» dans la gestion du dossier des détenus d’opinion.

Les signataires de la déclaration affirment avoir relevé aussi «des dépassements, des atteintes et des pratiques arbitraires» dans les affaires traitées.

Dans un communiqué rendu public en fin de matinée, le RCD «condamne des méthodes et des pratiques de triste mémoire pour les Algériennes et les Algériens».

«Arrestations arbitraires»

«Ces rafles exécutées par un ministre de l’Intérieur qui a longtemps servi d’agent dans la promotion du régionalisme sous le règne du Président déchu déshonorent encore plus les institutions de l’Etat. Le crédit de la justice dans la confection de ‘‘supports juridiques’  pour entériner cet arbitraire fait craindre le pire pour le pays.

Le RCD reste convaincu que le replâtrage des lambeaux du système politique ne peut être viable ni durable. Il exige la libération de tous les détenus d’opinion et met en garde contre cette politique du pire», note le communiqué du parti présidé par Mohcine Belabbas. Selon le RCD, «il est clair depuis trois mois que les arrestations arbitraires et les mises sous mandat de dépôt répondent à une stratégie bien réfléchie par ceux qui ont squatté les centres de décision en violation des lois et de la Constitution. Il s’agit de faire peur et de diviser le mouvement populaire pour opérer un coup de force contre la souveraineté que le peuple a décidé de se réapproprier».

De son côté, le RAJ, dont un des militants était parmi les prévenus, dénonce «une décision arbitraire qui représente une atteinte flagrante aux libertés individuelles et collectives et une provocation de trop visant l’étouffement de la révolution populaire des Algériens et des Algériennes pour l’instauration d’un Etat des droits et de libertés». Le RAJ dénonce ces «décisions arbitraires qui reflètent combien est loin le fossé qui sépare le pouvoir réel des aspirations populaires revendiquant la liberté et la justice sociale.

Le RAJ appelle à la mobilisation et à la solidarité toutes les forces vives de la société à poursuivre la mobilisation populaire et pacifique et à ne pas répondre aux provocations du système qui ne se soucie que de sa survie», précise le communiqué signé du président du mouvement, Abdelouahab
Fersaoui.

Les arrestations opérées vendredi dernier à Alger et dans d’autres villes du pays, parfois avant l’entame de la marche, ont ciblé des activistes appartenant à diverses obédiences politiques (RCD, RAJ, Rachad, ex-FIS).


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