1989-2019, trente ans de réunification de l'Allemagne

Un partenaire fidèle de l'Algérie



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1989, année de la chute du mur de Berlin annonçant majestueusement la réunification de l'Allemagne. Grâce à la forte détermination d'un peuple, sa patience, ses actions foncièrement pacifiques, c'est le triomphe de la démocratie et de la liberté. Cette démarche, hautement pacifique, inscrit la victoire de la démocratie dans les pages glorieuses de l'histoire universelle.

Tout a commencé par des manifestations monstres dans les grandes villes de l'ancienne République démocratiques allemande. Pendant des mois, la population a défilé inlassablement, pacifiquement, exigeant le droit de vivre librement. Toute violence, débordement ou marque d'agressivité en étaient exclus. Parallèlement, des actions politiques ont été menées pour trouver des solutions à ce mouvement populaire d'une ampleur inégalée, sans précédent et sans retour. La haute sagesse, la mesure, la retenue, la patience exemplaire ainsi que la politique éclairée du chancelier de l'époque, Helmut Kohl, ont évité le pire en empêchant tout basculement vers une répression sanglante.

Le mur est tombé sans effusion de sang dans l'euphorie générale et dans une joie et un enthousiasme indescriptibles. L'Allemagne est réunifiée et ce 3 octobre 2019, fête nationale du pays, la célébration de cet événement est marquée par trente ans de réunification.

Un travail colossal de modernisation a été entrepris sur le territoire de l'ancienne RDA. Il fallait reconstruire et refaire l'ensemble des infrastructures vieillissantes et datant de l'époque d'avant la Deuxième Guerre mondiale : gares, autoroutes, voies ferrées, aéroports, tout en restaurant les espaces de détente, des arts et de la culture. Pour cet effort de reconstruction, une contribution sous forme d'impôt a été demandée à la population.

Le résultat est édifiant après trente ans de réalisations. Les normes d'urbanisme sont maintenant uniformes dans toute l'Allemagne et les anciennes villes de l'ex -RDA comme Dresde, Chemnitz, Rostock ou Leipzig sont identiques aux villes de l'Ouest, telles que Stuttgart, Hambourg Heidelberg, Francfort. Mieux, certains endroits dans l'ancienne RDA, notamment près de la mer du Nord, sont les plus chers de toute l'Allemagne.

Pourtant, dans l'ancienne RDA, tout n'était pas noir. Le chômage était nul. Tout le monde était logé avec l'enseignement et les soins de santé gratuits.

Les tarifs des transports publics côtoyaient le symbolique. Pour les vacances, les employés avaient droit à des séjours gratuits sur les côtes de la mer du Nord avec possibilité de départ en croisière sur un paquebot appartenant à l'Etat. Cependant, les populations étaient privées de droits fondamentaux comme la liberté de s'exprimer, celle de voyager, de s'épanouir par ses compétences, ses talents ou la libre entreprise. De plus, la différence de standing de vie entre les dirigeants politiques et les simples citoyens dépassait la raison.

Sur le plan économique, l'ancienne RDA n'était pas loin d'être un pays industriel. Son commerce extérieur se caractérisait par l'exportation de machines-outils ainsi que des engins pour l'imprimerie, le bâtiment, les routes, l'agriculture. Sur le plan intérieur, sa réussite s'illustre par la mise sur le marché d'une voiture de tourisme populaire, simple dans la mécanique et modeste dans le design,

mais à la solidité exemplaire et à la robustesse légendaire, ''La Trabant'', en allemand ''unkaputtbarbar'', qui veut dire indestructible.

Sur le plan des personnalités, l'ancienne RDA a donné à l'Allemagne la chancelière Angela Merkel originaire de ‘'Drüben'', c'est-à-dire ‘'de l'autre côté'', expression populaire employée autrefois pour désigner l'Allemagne de l'Est.

Angela Merkel, chancelière depuis près de 20 ans, a battu le record de longévité à cette haute fonction, rivalisant avec le premier chancelier Konrad Adenauer.

Algérie-Allemagne, une longue histoire

Les relations algéro-allemandes remontent à la période de la guerre d'Algérie. Officiellement, le gouvernement allemand ne pouvait prendre position. Il était lié par des accords avec la France et il ne voulait pas se mettre en porte-à-faux avec ce pays voisin, surtout pas avec le général de Gaulle. En ces années 1958, 1959, 1960, une politique de rapprochement intense caractérisait les rapports franco-allemands, une politique chère à de Gaulle qui rêvait d'une Europe unie, sans frontières de l'Atlantique à l'Oural, en Russie. Déjà se dessinaient les contours et le sens de la future Union européenne dont les deux principaux artisans et fondateurs sont De Gaulle et Adenauer.

Pour ces raisons, l'Allemagne officielle se taisait sur le conflit algérien. Mais, déjà en 1958, des libéraux allemands se sont prononcés pour la défense de la cause algérienne. Ils ont collaboré avec le FLN pour apporter de précieux soutiens et cela fidèlement, jusqu'à la fin de la guerre en 1962.

D'autre part, sur le terrain en Algérie, le FLN a lancé un appel pour que les légionnaires allemands rejoignent les rangs de l'Armée de libération nationale, argumentant que les forces coloniales mènent une guerre injuste contre le peuple algérien opprimé. Nombreux parmi ces légionnaires ont déserté l'armée française pour se joindre aux moudjahidine. L'un d'eux, blessé gravement au combat, raconte que son meilleur souvenir dans les djebbels est que les populations locales ont fait pour le secourir. Les familles l'ont soigné avec un dévouement exemplaire et un amour sans limite, admirant ce jeune et généreux allemand qui a donné le meilleur de lui-même pour le droit des Algériens à l'indépendance. De plus, l'Allemagne a ouvert ses universités aux étudiants algériens envoyés par le FLN dès 1958. Ces étudiants sont revenus au pays à la fin de leurs études, participant au développement de l'Algérie.

AUDI a testé ses prototypes dans le sud algérien

Dès l'indépendance, l'Allemagne a participé à la construction de l'Algérie. Dans les années soixante-dix, l'Allemagne en était le premier partenaire, posant les jalons de son industrie naissante. Les bus de cette époque, increvables, roulent toujours sur nos routes. De grandes firmes comme Siemens activent en Algérie depuis l'indépendance.

Parmi ces firmes, la compagnie Audi a choisi le Sahara algérien pout tester ses nouveaux modèles. Tous les types, Audi 80 et Audi 100, ont été testés dans le sud Algérien avec une température de 50 degrés. C'était dans les années quatre-vingts. L'ensemble des autorités algériennes ont donné leur agrément sans aucune contrainte pour de tels tests : ministères de l'Intérieur, des Finances, de l'Energie, des Postes, du Tourisme. Il faut

signaler une première réalisée pour Audi, la fabrication par Naftal de l'essence sans plomb indispensable aux tests des nouveaux modèles. Naftal a réalisé une prouesse, une première pour ensuite fabriquer l''essence sans plomb à grande échelle aujourd'hui. La firme Audi n'est plus revenue avec les événements de la décennie noire des années quatre-vingt-dix. C'est grâce à ses tests en Algérie est la firme Audi est devenue l'un des plus prestigieux constructeurs d'automobiles dans le monde.

Des bus Mercedes pour Alger

Depuis cette année 2019, des bus Mercedes de transport urbain circulent dans la capitale. L'ETUSA, firme qui gère ce trafic urbain à choisi Mercedes pour renforcer sa flotte. Ce sont des bus de couleur blanche confortables et très maniables. Ces bus sont entre les mains de conducteurs expérimentés veillant sur leur fonctionnement à bon escient. Le grand nombre de ces bus Mercedes justifie que l'Allemagne reste un partenaire fidèle pour le développement de l'Algérie.


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