Les avocats décident d’agir sur le terrain contre l’instrumentalisation de la justice



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Les robes noires n’acceptent plus que la justice soit placée de fait sous la férule du pouvoir illégitime actuel incarné par le chef d’état-major de l’armée. L’ordre régional des avocats de Béjaïa a, en effet, décidé de «boycotter le travail judiciaire ce jeudi 19 septembre et d’organiser une marche en tenue officielle pour soutenir la révolution populaire». Une action qui sera sans aucun doute suivie par d’autres dans d’autres régions du pays.

Des échos qui nous parviennent de l’intérieur de l’institution judiciaire laisse transparaître une colère étouffée contre la soumission de la justice aux ordres directs de Gaïd-Salah. De nombreux magistrats ne cachent plus leur refus de cet assujettissement qui se confirme de jour en jour à travers les arrestations arbitraires de militants et de manifestants sur ordre du commandement de l’armée.

L’emprisonnement de Karim Tabbou mercredi dernier et de Samir Belarbi hier, sera-t-il l’injonction de trop qui poussera les magistrats à se battre pour le recouvrement de leur indépendance ? Les millions de citoyens qui battent le pavé depuis plus de sept mois pour réclamer le départ immédiat et sans conditions des symboles du système Bouteflika fustigent la justice instrumentée par les détenteurs du pouvoir actuel pour régler leurs comptes avec le clan rival et contrer le soulèvement populaire pacifique. Les manifestants scandent des slogans appelant à la «libération» de la justice et de la presse pris en otage par le régime incarné par le général octogénaire Ahmed Gaïd-Salah, fustigé et vilipendé en des termes violents aussi bien lors des marches des mardis et vendredis que dans les tribunes des stades.

Les magistrats s’étaient exprimés au lendemain de la démission de Bouteflika à travers des sit-in pour exiger que soit lavée la tutelle exercée sur eux par le pouvoir exécutif. Mais le développement de la situation a fini par démontrer que non seulement la situation n’a pas changé après la «chute» de l’ancien président, mais que celle-ci s’est même aggravée, le chef d’état-major ordonnant des arrestations illégales rendues effectives par un certain nombre de magistrats qui s’exécutent sans opposer une quelconque protestation.

Le journaliste Saïd Bensedira avait mis en garde, le 12 septembre dernier, contre un projet d’arrestation de cinq animateurs du Mouvement populaire «dans les jours à venir» et avait cité Samir Belarbi parmi les personnes ciblées par les services secrets à la solde de Gaïd-Salah. L’influenceur exilé à Londres avait affirmé que l’information lui était parvenue de «l’intérieur de l’institution militaire». L’emprisonnement de Samir Belarbi est venue confirmer la subordination totale de la justice au commandement de l’armée.

A. S.


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