L’appui des syndicalistes et de la société civile à Béjaïa



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En période d’examens de rattrapage, les étudiants continuent de compter sur la société civile, les syndicalistes et les travailleurs pour maintenir la dynamique des manifestations pour ce 30e mardi de contestation contre le système. Les familles des détenus ont également fait le déplacement à Béjaïa, comme lors de chaque manifestation, pour demander la libération de leurs enfants.

La procession a démarré du campus universitaire Targa Ouzemmour, avant d’aboutir devant la cour de Béjaïa. Les premiers slogans qui fusent de la foule invitent au boycott de l’élection présidentielle proclamée par le pouvoir pour le 12 décembre prochain. S’adressant aux tenants du pouvoir, les manifestants ont juré : «wallah, on votera seulement après votre départ !», «Le peuple avortera vos élections !» «Cette année, il n’y aura pas de vote !», tranchent-ils. Un appel est lancé à tous les Algériens pour maintenir l’unité des rangs du hirak et la solidarité afin de parvenir à faire face aux manœuvres du pouvoir. Ce même pouvoir qui vient de franchir une autre étape dans son projet de division avec les interpellations sélectives visant des figures connues du mouvement, dans l’espoir d’éteindre le feu de la colère de la rue et d’intimider les manifestants.

Le mot d’ordre «Pour un Etat civil, non militaire, n’en déplaise à Ahmed Gaïd Salah !» revenait comme un leitmotiv. Les manifestants ont réitéré leur attachement à «Une transition démocratique sans les figures du système», «Pour une Algérie libre et démocratique». Sur une pancarte brandie par un manifestant, on peut lire la devise de la réussite du mouvement : «Solidarité et union jusqu’au départ de la îssaba». Une minute de silence a été observée par les marcheurs devant la cour de Béjaïa, en hommage aux martyrs de la démocratie, avant que les marcheurs reprennent leurs slogans hostiles au pouvoir.

«Pouvoir assassin !», ont-ils crié. Ils ont dénoncé la partialité et l’instrumentalisation de la justice dans les dossiers des détenus d’opinion et ceux arrêtés pour «détention du drapeau amazigh». «La justice c’est le respect des lois, ce n’est pas celle du téléphone». «Justice du téléphone», ont-ils scandé. Ils ont appelé à «Libérer les otages» interpellés pour le port du drapeau amazigh, répétant : «La liberté pour les militants, la prison pour les voleurs !» Les manifestants ont également – à travers le slogan «La police, la justice, tout le monde est complice !» – exprimé leur rejet de la brutalité policière et des interpellations abusives de militants, ainsi que l’assujettissement aveugle de ces deux institutions au pouvoir des militaires.

Avant de se disperser dans le calme, les manifestants ont promis de ne pas arrêter leur mouvement jusqu’au départ du système : «Nous n’allons pas nous arrêter jusqu’au départ de toutes les figures du système et Gaïd Salah avec».

A une soixantaine de kilomètres au sud de Béjaïa, à Tazmalt, une marche a été organisée par le collectif des jeunes de la ville, en fin de journée d’hier, pour revendiquer la libération des détenus et exprimer leur rejet de l’élection présidentielle. 


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