31e marche du mouvement populaire

Toujours mobilisés



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Depuis sept mois, des milliers de manifestants sillonnent les rues des villes des quatre coins du pays pacifiquement et inlassablement pour réclamer un changement radical. L'imposante marche de ce vendredi était particulière compte tenu de l'accélération des événements, marqués par la convocation du corps électoral pour l'élection présidentielle fixée par le chef de l'Etat au 12 décembre.


Ce vendredi, la 31e marche populaire était grandiose. Ils étaient des centaines de milliers de citoyens et de citoyennes dans les grandes avenues pour réitérer leurs revendications, malgré la très forte présence des forces de l'ordre, qui ont procédé à l'interpellation de plusieurs manifestants. La décision d'organiser l'élection présidentielle le 12 décembre 2019, comme annoncé par le chef de l'Etat dimanche passé, est dénoncée par la « rue » qui refuse de participer à ce scrutin dans le contexte actuel. « La intikhabat fi dhil el i3tiqalat » (On ne votera pas tant que des manifestants sont emprisonnés), « Makach intikhabat ya el3issabat » (Pas d'élection avec les gangs), ont scandé les manifestants de toute la force de leur poumons. C'est une marée humaine qui a sillonné les rues et ruelles de la capitale pour dire « non à cette élection ». « Pas de vote, Bedoui et Bensalah doivent partir », a-t-on scandé également, d'autant qu'ils sont considérés comme étant des figures de l'ancien système.


En outre, le dispositif sécuritaire impressionnant, qui a bouclé plusieurs accès à la capitale dès les premières heures de la matinée, n'a pas empêché les Algérois de sortir en masse pour manifester. En effet, tous les accès à la capitale ont été complètement fermés par des barrages filtrants de la Gendarmerie nationale, pour empêcher les manifestants des autres régions de rejoindre celle-ci. Verrouiller l'accès à la capitale le vendredi n'est pas une nouvelle pratique, car des barrages sont dressés sur les chemins qui y mènent chaque vendredi, jour de marche. Mais, c'est la première fois que cette mesure de resserrer l'étau autour de celle-ci est annoncée officiellement.


« L'encerclement » de la capitale a été dénoncé par ces manifestants, qui sauvegardent le caractère pacifique des marches. « Ya lil3ar 3assima taht el hissar » (Quelle honte, la capitale est sous blocus), a-t-on scandé, pour dire qu'à travers ces mesures restrictives on isole Alger ! Ou encore, « djina harraga lel 3assima » (Nous sommes venus clandestinement à la capitale), ironisent les manifestants qui ne perdent pas de vue les détenus du hirak, appelant à leur libération. « Algérie libre et démocratique », « Etat civil pas militaire » ont également réclamé ces milliers de marcheurs qui ont investi en grand nombre Alger, mais aussi d'autres villes du pays où la mobilisation était forte comme aux premières semaines du mouvement populaire.


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