Béjaïa

Déferlante humaine dans les rues de la ville



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Très grande manifestation populaire hier à Béjaïa. Des dizaines de milliers pour ne pas dire des centaines de milliers de personnes ont marché dans les rues de la ville, de la maison de la Culture jusqu'à l'ancienne ville. La mobilisation a été très grande hier, ce qui nous rappelle les premières manifestations du Hirak, notamment celles des mois de mars, avril et mai derniers. Les Béjaouis ont rejeté hier d'une seule voix le prochain scrutin à cause du déficit de confiance et du climat de tension régnant.

La foule, qui a envahi le boulevard de la Liberté sur des centaines de mètres, a scandé, tout au long de la marche, des slogans hostiles aux tenants du pouvoir, affirmant et réaffirmant sa détermination à faire partir les symboles du régime, exigeant un « Etat civil démocratique et le respect de la liberté de penser et de manifester : « Echaâb yenad atsrouhem atsrouhem, atsrouhme atsrouhem ou le ,peuple a dit vous allez partir, vous allez partir », « Pouvoir assassin », « Dawla madania machi askaria », « Had el am makenche l'vot », « Makenche l'vot maa el issaba », « Pouvoir assassin », « Ulac smah ulach », des slogans repris sur des pancartes et des banderoles. On pouvait lire aussi, comme chaque vendredi, sur des banderoles, des revendications en faveur de l'instauration « d'un Etat démocratique et populaire selon les principes de Novembre, un Etat de droit, une deuxième République et une transition politique et un dialogue global sans exclusion afin d'arrêter une feuille de route consensuelle ». Les Béjaouis ont réaffirmé leur détermination à poursuivre le combat jusqu'au changement de régime en scandant : « Enedou enoudi alema yeghli udhavu » « Enidhal enidhal heta yaskout enidham », scandaient à l'unisson les milliers de personnes qui ont marché depuis la maison de la Culture jusqu'à l'ancienne ville en observant une minute de silence à la placette Saïd-Mekbel. Les manifestants, qui ont brandi le drapeau national, et l'emblème amazighe, ont réaffirmé hier leur attachement à l'unité nationale, réitérant leur soutien aux « détenus d'opinion et détenus politique du Hirak », et exigé leur « libération immédiate et sans conditions ». Il faut noter la présence de toutes les catégories de la société : hommes, femmes, jeunes et moins jeunes, vieux.

La foule n'a pas cessé de scander des slogans hostiles aux tenants du pouvoir, aux élections et à l'instance nationale de surveillance et d'organisation des élections : « Noukni Nenad atsrouhem, atsrouhem : nous avons dit vous allez partir, vous aller sûrement partir », « Thelleli iyimaghnassen, l'habsse iyimakhouren : Liberté aux militants ou aux détenus, prison aux bandits » « Le Peuple veut l'indépendance : achaâb yourid el istiklal », « Agdhoudh yevgha Timounent », « L'dzaïr thessawaled, agdoudh yerad awal, atsrouhem atsrouhem atsnegram », « Ulac l'ovot ulac », « La hiwar, la chiwar, errahil obligatoire : pas de dialogue pas de consultations, le départ sûrement », « Yetnahou gaâ ». Il est utile de rappeler que plusieurs marches populaires ont eu lieu jeudi dernier à Aokas, El-Kseur, Tazmalt et Béjaïa. Des milliers de personnes ont manifesté jeudi après-midi à Tazmalt, exigeant « un changement radical de régime, la libération inconditionnelle des détenus et un Etat de droit, libre et démocratique ». La marche a eu lieu en présence des familles des détenus et la foule a brandi les portraits de ces derniers. Un rassemblement a eu lieu près du musée de la Révolution aux quatre-chemins et il a été très hostile à l'égard du pouvoir et des élections. Les robes noires de Béjaïa ont investi aussi la rue jeudi matin à Béjaïa en soutien au mouvement populaire, aux détenus, et pour réclamer également un Etat de justice, le départ du régime et un Etat de droit. Les avocats ont scandé des slogans hostiles au pouvoir et ses symboles : « Atsrouhem atsrouhem », « Noukni nenad atsrouhem », « Dawla madania machi askaria », « Etat de droit ». « Libérez les otages », « Libérez les détenus », « Makench intikhabat ya el issabates », « Adalat el kanoun machi betiliphone ».

Ils ont également scandé des slogans réclamant un Etat démocratique et le départ de symboles du régime : « Djazaïr Houra démoctartia », « errahalou ya issaba , « Terhaloune ya el issaba », « Houkama berlamane, RND FLN Errahlou » « changement radicale de régime » « La bria la téléphone essoulta el kanoune », « Waraki ya el adala el issaba dayra hala ». C'étaient plusieurs centaines de robes noires qui marchaient tout en réaffirmant leur soutien au mouvement populaire et à sa quête de justice.


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