FLN

Vers la tenue d'une session extraordinaire du Comité central



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De nouveau, le FLN est dans la tourmente. C'est encore la crise qui s'installe au sein du vieux parti après l'incarcération jeudi dernier de son secrétaire général Mohamed Djemaï. Il est le deuxième patron du parti à être emprisonné, après Djamel Ould Abbès, poursuivi pour avoir dilapidé des fonds publics et profité de donations budgétaires pour son intérêt personnel, quand il gérait le ministère de la Solidarité nationale il y a plus de quinze ans. Djemaï est accusé, pour sa part, dans une affaire liée à la malversation, mais certaines sources judiciaires indiquent que le dossier pourrait prendre d'autres tournures.

En dépit de la nomination d'Ali Seddiki, un parlementaire, à la tête du parti en qualité d'intérimaire, le FLN est à la dérive. Plus personne parmi ses dirigeants n'est capable de lui trouver des solutions durables. Hier dans la matinée, au siège du parti à Hydra, la consternation était palpable.

Personne parmi les cadres militants et les membres du Bureau politique n'était capable de répondre aux interrogations de la base. Dans la conjoncture actuelle, marquée par le mouvement populaire qui reprend un second souffle, et les préparatifs de la présidentielle, le FLN semble « out » et complètement « groggy » politiquement et organiquement. C'est encore l'anarchie et la désorganisation dans les groupes parlementaires du parti, notamment à l'Assemblée populaire nationale où il est majoritaire et occupe plusieurs postes dans les commissions-clés. La paralysie est totale au sein de ses structures intermédiaires, régionales et locales. La base désemparée n'arrive plus à tenir un discours cohérent et à défendre une idéologie ou une démarche politique. Que faire quand l'opinion publique, échaudée par les expériences passées, ne veut plus entendre parler d'un quelconque rôle dévolu au FLN ? Surtout que l'Organisation des anciens moudjahidine exige l'interdiction du sigle, voire la dissolution pure et simple du parti. Un contexte des plus défavorables pour l'actuel BP et le fantomatique Comité central (CC).

Selon des indiscrétions, des membres du CC tentent de faire pression pour la tenue d'une session extraordinaire, qui devrait statuer sur plusieurs de ces dossiers

brûlants. Ainsi, on s'attend à un débat chaud sur cette revendication, même si Seddiki, l'actuel intérimaire, se dit prêt à diriger le parti jusqu'au congrès prévu en principe en mai 2020.

Déjà, certains membres du CC pensent que même le changement du sigle et des statuts du FLN devraient être à l'ordre du jour de cette session. D'autres dirigeants estiment que le FLN devrait rapidement prendre position par rapport à la présidentielle du 12 décembre prochain. Il s'agira soit de choisir son propre candidat, soit de soutenir un autre. Or, cette posture divise encore les membres du CC, ainsi que ceux du BP. Rien n'est encore tranché, bien que certains cadres parmi la base pensent tout bonnement qu'il faut repenser complètement le parti, ses statuts, son règlement intérieur, ses appareils organiques et entamer le plus vite possible une longue restructuration organique et un assainissement de ses rangs. Mais cela est une autre affaire, encore plus gigantesque que celle de participer ou pas aux prochaines élections.


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