Carences dans le transport scolaire

Les assurances du ministère de l'Education



...

Le problème de transport scolaire refait surface à chaque rentrée. Ils sont des milliers d'élèves à, en souffrir, notamment ceux habitant dans les zones les plus reculées du pays, et surtout durant la saison des grandes pluies.

Le ministre de l'Education nationale, Abdelhakim Belabed, s'est voulu rassurant en annonçant un projet de distribution de 3 500 nouveaux bus scolaires à l'échelle nationale. Mais en dépit de ce soutien appuyé de l'Etat, des milliers d'élèves font toujours face à d'énormes difficultés pour rejoindre leurs établissements scolaires. Il s'agit essentiellement de ceux issus de familles démunies et habitant dans des zones enclavées. Le ministre a fait savoir, en marge d'une visite de travail dans la wilaya de Blida, que dans le but de renforcer le transport des écoliers dans ces localités, un millier de bus ont déjà été attribués sur ce total d'unités à distribuer aux wilayas accusant un manque en la matière. Il a fait part, en outre, d'une commission d'inspection déléguée par le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, au niveau des établissements scolaires, primaires notamment, en vue de prendre en charge tous les problèmes rencontrés sur le terrain en matière de restauration et de transport scolaire, entre autres. « L'Etat accorde un intérêt suprême au volet restauration », a-t-il assuré à ce propos, soulignant les efforts considérables consentis pour garantir des cantines au niveau des écoles. Car elles sont la base d'une scolarité paisible.

Interrogé sur la prise en charge des personnes aux besoins spécifiques, Belabed a affirmé l'« intérêt dévolu par la tutelle pour assurer le meilleur accueil possible pour cette catégorie d'élèves au niveau des établissements du secteur, et ce en application des orientations du Premier ministre qui a instruit de l'impératif de ne priver aucun enfant de l'école, quel que soit son handicap ». « Nous œuvrons à l'examen de toutes les demandes au cas par cas, en vue de déterminer le régime scolaire adapté à chacun, classes ordinaires, spéciales ou établissements spécialisés relevant du ministère de la Solidarité nationale », a-t-il expliqué.

Le ministre a annoncé la mise en service d'un numéro vert (1075) destiné à l'accueil des doléances et des préoccupations des citoyens, cela afin de promouvoir le secteur de l'éducation nationale. Il faut dire que l'absence ou l'insuffisance de transport scolaire, notamment dans les zones reculées, demeure un véritable problème qui affecte chaque année l'avenir de plusieurs écoliers. Cette carence a été longtemps dénoncée par les chefs d'établissements et les enseignants qui se retrouvaient face à des élèves exténués et qui ne peuvent plus suivre les cours. Il est à noter qu'un décret exécutif fixant les conditions et les modalités d'exploitation du transport scolaire a été promulgué en juin 2015 pour réglementer ce créneau et confier le service du transport scolaire, jusque-là assuré exclusivement par les collectivités locales, les établissements privés et les associations à caractère éducatif, aux transporteurs privés. Ces derniers ouvrent désormais droit de desservir les établissements scolaires.


Lire la suite sur Le jeune indépendant.