Energie

Mourad Preure optimiste sur l'avenir pétrolier de l'Algérie



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Mourad Preure, expert en énergie, rassure sur l'avenir pétrolier de l'Algérie qui dépend surtout de l'augmentation des taux de récupération des gisements. Il appelle dans la foulée à la stabilité de la législation et préconise le retour à la loi 86/14 sur les hydrocarbures qui a permis de relancer la production algérienne.

Il a indiqué ce dimanche à la Chaîne 3 que « l'avenir pétrolier de Algérie est dans l'augmentation du taux de récupération des gisements ». Selon lui, si on augmente le taux de récupération de Hassi Messaoud, notamment, on a plusieurs décennies de pétrole. Il a également indiqué que « la puissance pétrolière de l'Algérie ne doit pas résider dans le niveau de ses réserves et de sa production, mais dans la puissance de Sonatrach ». Il faut que la compagnie pétrolière soit renforcée de façon à ce qu'elle puisse monter des partenariats stratégiques avec des leaders qui partagent avec elle le risque, et pointe du doigt l'instabilité de la législation régissant les hydrocarbures qui a fait fuir les investisseurs étrangers, pénalisant ainsi Sonatrach. « On a trop changé la législation », a-t-il souligné, alors que la stabilité des lois est un facteur clé dans ce secteur. Affirmant qu'on a beaucoup de retard concernant l'élaboration de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, qui tarde à voir le jour, l'invité de la rédaction préconise le retour à la loi 86/14 qui a permis de relancer la production algérienne dans la période du terrorisme. « Même si la loi est signée demain, il faut attendre une année pour avoir les contrats et voir les chantiers bouger », a-t-il précisé, affirmant que le marché national a besoin de stabilité de la législation, alors qu'en Algérie elle a été « remaniée » à maintes reprises, soit en 2005, en 2006 et en 2013, alors que durant 20 ans aucun changement n'a été apporté, d'où l'attractivité des compagnies étrangères.

M. Preure a par ailleurs exprimé son optimisme concernant les réserves algériennes de pétrole. « Elles sont estimées à 12 milliards de barils. Rien que pour Hassi Messaoud, elles sont de l'ordre de 50 milliards de barils et nous n'en avons soutiré que 15% avec un taux de récupération de 26 à 27% », a-t-il précisé, assurant que la puissance pétrolière d'un pays producteur c'est la compétitivité de sa compagnie nationale et non pas le niveau de ses réserves et de sa production.

Pour ce qui est du marché mondial du pétrole impacté par l'attaque de deux sites de production saoudiens, qui a fortement secoué le marché, à l'origine d'une hausse du prix du baril de plus de 10%, l'expert en énergie estime que le marché est resté équilibré, quoique « les effets de ce choc n'ont pas révélé toute leur ampleur ». La raison est que, outre la déclaration du président américain Donald Trump annonçant le déstockage de réserves américaines de brut, « l'Arabie saoudite est capable de supporter, dans l'immédiat, le choc avec ses stocks de 35 jours et ses capacités inutilisées de 2 millions de barils/jour », explique-t-il. Néanmoins, il a fait savoir que le recours aux stocks stratégiques et les difficultés de Ryad à remettre en marche ses installations détruites par les attaques houthies, va peser sur le marché. « Le marché intègre aujourd'hui cette forte incertitude », affirme-t-il, prédisant qu'« une perte de production va se traduire par une hausse des prix » lesquels devraient sans doute « stimuler le gaz de schiste ».


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