Ouverture du procès de Saïd Bouteflika, Tartag, Médiene et Hanoune



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Les regards seront braqués ce lundi sur le tribunal militaire de Blida, où devra s'ouvrir, sauf imprévu, le procès de Saïd Bouteflika, le frère conseiller du Président démissionnaire, du général Mohamed Médiene dit Toufik, ancien patron du DRS, du général Bachir Tartag, ex-coordinateur des services secrets et de Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs, pour avoir pris part à des « réunions secrètes » entre les 27 et 31 mars derniers.

Les quatre accusés, en détention préventive à Blida, sont poursuivis pour « atteinte à l'autorité de l'Etat et de l'armée ».

La journée d'aujourd'hui restera sans doute gravée dans la mémoire des Algériens et plus particulièrement des habitants de la ville des roses, qui sera le théâtre de ce procès tant attendu de personnalités politiques et militaires du régime de Bouteflika.

En cas de déroulement du procès, trois autres inculplés toujours en fuite à l'étranger et qui font l'objet d'un mandat d'arrêt international seront, sauf imprévu, jugés par contumace par le tribunal militaire de Blida, qui dépend de la 1ere Région militaire.

Il s'agit de Khaled Nezzar, général-major à la retraite et ancien ministre de la Défense, de son fils Lotfi, patron de la société de télécommunication SLC, et Farid Belhamdine, président de la Société algérienne de pharmacie (SAP).

Ces derniers sont poursuivis entre autres pour : « Complot dans le but de porter atteinte au commandant d'une compagnie militaire. » Fait prévu et réprimé par l'article 284 du code de justice militaire et dont la condamnation va de 5 à 10 ans de réclusion criminelle et « complot pour changer le régime » fait prévu et réprimé par l'article 77 du code pénal.

Les avocats constitués dans l'affaire estiment que le dossier de l'instruction judiciaire établi par le juge d'instruction militaire « est vide » et ne repose sur aucune base juridique ».

L'enquête judiciaire a été axée sur des « réunions secrètes » entre le frère de l'ex- Président de la République Abdelaziz Bouteflika, en l'occurrence Saïd Bouteflika et les trois autres mis en cause, que le chef d'état-major de l'ANP, Ahmed Gaïd Salah, a dénoncés dans son discours du 16 avril dernier et évoqués dans sa déclaration virulente du 30 mars dernier en parlant de « parties qui complotent contre les revendications populaires et l'armée »

Selon des avocats, il y aurait eu trois réunions à la villa Dar El Afia appartenant à la Direction de la sécurité intérieure (DSI), dont deux ont eu lieu le 27 mars. La première, a regroupé, dans la matinée, le général Toufik avec Saïd Bouteflika, suivie d'une autre l'après-midi, à laquelle ont pris part Louisa Hanoune, le général Toufik et Saïd Bouteflika. C'était au lendemain de la déclaration de Gaïd Salah où il demandait l'application de l'article 102 qui prévoit la démission du Président ou l'empêchement.

Le 31 mars dernier, le vice-ministre de la Défense nationale Gaïd Salah réunit au siège de l'état-major les chefs des forces armées, les commandants des six Régions militaires et le secrétaire général du MDN. Le ton monte. Il exige l'application « immédiate » de l'article 102 et dénonce avec virulence « ceux qui complotent contre le peuple et son armée ». Saïd Bouteflika est pris de panique ; il prend attache avec l'ancien ministre de la Défense, le général à la retraite Khaled Nezzar, auquel il exprime sa peur de voir Gaïd Salah débarquer à la résidence du Président, à Zéralda.

Le 1er avril, en fin de journée, un communiqué de la Présidence fait état de la démission de Bouteflika « avant » le 28 avril (fin de son mandat), d'une « période de transition et d'importants changements ».

Le 4 mai dernier, le général Toufik, le général Tartag et Saïd Bouteflika sont embarqués par

les officiers de la DSI puis présentés, après une nuit de garde à vue, au tribunal militaire, qui les a placés sous mandat de dépôt. Le 9 mai, Louisa Hanoune est convoquée par la même juridiction comme témoin, avant d'être inculpée et placée en détention.

Le 14 mai, Khaled Nezzar est convoqué par le tribunal militaire pour être entendu comme témoin. Il n'est pas seul ; son fils qui l'accompagne au rendez-vous, ainsi que Farid Belhamdine, qui avait mis sa maison à la disposition de Nezzar et Bouteflika sans prendre part aux discussions, sont également auditionnés. Le 6 août, le tribunal militaire lance un mandat d'arrêt international contre ces trois mis en cause (qui étaient à l'étranger) après les avoir inculpés des mêmes faits reprochés aux quatre autres accusés. De nombreuses interrogations pèsent sur ce dossier.

Il convient de signaler que la date du procès a été fixée par le tribunal militaire en date du 12 septembre en cours.


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