MASSACRES DU 17 OCTOBRE 1961

DES CENTAINES D’ALGERIENS JETES DANS LE FLEUVE : Pour que nul n’oublie !



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Cinquante-huit ans après, les souvenirs pénibles des massacres du 17 octobre 1961 sont encore présents dans les mémoires de tous les algériens .On se souvient encore de la barbarie coloniale qui témoigne de la sauvagerie et de la haine de la France qui a transformé les corps de milliers d’hommes et de femmes en corps sans vie et en cadavres flottants sur le fleuve (La Seine). En cette journée mémorable du 17 octobre 1961, 58 ans après le carnage de La Seine, qui a fait plusieurs centaines de morts, l’histoire est encore là à témoigner de cette page sombre de l’histoire coloniale, et la reconnaissance de la France de ses crimes de guerre envers l’Algérie restera  la seule et unique requête avant de plier cette page de l’histoire.

30.000 ALGERIENS REPRIMES A PARIS
Le 17 octobre 1961, à l'initiative du Front de libération nationale (FLN), 30 000 Algériens descendent manifester dans les rues de Paris pour protester pacifiquement contre le couvre-feu décrété à leur intention par le préfet de police, Maurice Papon. La police, chauffée à blanc par les nombreuses pertes que lui font subir les attentats du FLN sur le territoire français, et couverte par ses autorités de tutelle, se livre à une répression sanglante, dont le nombre de victimes est estimé entre 80 et 200 morts. Les cadavres seront, pour certains, retrouvés flottant dans la Seine. Des manifestants algériens appréhendés à Puteaux, à l'ouest de Paris, pendant la guerre d'Algérie, lors de la manifestation pacifique, le 17 octobre 1961, attendent les mains au-dessus de la tête, sous la surveillance de la police, d'être interrogés. Sur le même sujet, sept ans après le début de la guerre d'Algérie, le conflit s'est transporté en métropole. Si le principe de l'indépendance était acquis, que les négociations à Evian étaient ouvertes depuis mai 1961, la cohabitation entre les deux communautés est extrêmement tendue. Attentats, assassinats à la fois d'indépendantistes algériens et de policiers se multiplient. La pression est si forte que le préfet de police, Maurice Papon, finit par instaurer le 5 octobre un couvre-feu de 20h30 à 5h30 pour tous les "Français musulmans d'Algérie". Le 17 octobre 1961, la Fédération de France du FLN appelle les Algériens de Paris et de sa région à manifester pacifiquement contre ce couvre-feu jugé discriminatoire. Pour rappel, Michel Debré est Premier ministre, Roger Frey, ministre de l'Intérieur et le général de Gaulle, chef de l'Etat. Celui-ci donne carte blanche à Maurice Papon pour interdire la manifestation. Bravant la menace, les Algériens, majoritairement des ouvriers, vont se rendre dans la capitale en costume du dimanche, comme s'ils allaient à "un mariage, à une fête". Pour certains, c'était la première fois qu'ils quittaient leurs bidonvilles. Plus de 30.000 Algériens seront accueillis par des milliers de policiers à Paris.

DES ARRESTATIONS, DES TORTURES, DES MORTS ET DES MANIFESTANTS JETES DANS LA SEINE
La répression policière a été sans limite. Arrestation plus de 12 000, tortures, expulsions, disparus, rafles, morts et manifestants jetés dans la Seine… Personne à ce jour ne peut faire le bilan macabre de cette nuit. Le chiffre officiel est à l'époque : 3 morts. Mais celui-ci est de l'ordre de plusieurs centaines de morts. La journée du 17 octobre a été un tournant dans la guerre d'Algérie, qui continuera jusqu'au cessez-le-feu du 19 mars 1962 et à l'indépendance de l'Algérie le 5 juillet. Les journaux relatent les faits, des demandes d'enquêtes sur la répression et le rôle de la police sont réclamées mais Maurice Papon comme ses supérieurs les ont toujours refusées. La censure s'abat sur les journaux, les livres, documentaires, qui tenteront de faire la lumière sur cette nuit-là. Les historiens et la Fédération de France du FLN évoquent plusieurs centaines de morts et de disparus. Plus de onze mille Algériens sont arrêtés, détenus, dans des conditions atroces durant plusieurs jours. Des autobus de la RATP ont même été réquisitionnés pour les déporter dans des stades, ou les enfermer dans des commissariats pour être sauvagement torturés, souvent à mort. Les survivants au massacre ont été expulsés massivement vers l’Algérie. Pour de nombreux historiens, les massacres du 17 octobre 1961 marquent l’apogée d’une répression meurtrière déjà renforcée depuis le mois de septembre de la même année. En effet, dès ce mois-ci déjà, les harkis, ces supplétifs de l’armée française s’installaient au bidonville "La Folie" de Nanterre pour pratiquer des méthodes éprouvées de quadrillages, de terreur et de torture. Les contrôles policiers, que les Algériens subissaient déjà, les insultes, les brimades, les rétentions de plusieurs jours se multipliaient. On constatait alors que les décès d’Algériens, dont on retrouvait les cadavres sur la voie publique, augmentaient chaque jour. Ainsi, l’Algérie a payé de son sang le prix de son indépendance, et une plaque commémorative au pont Saint-Michel n'est pas suffisante pour oublier le massacre !  Sans aucune reconnaissance ni réparation officielles, l’Algérie n’est pas prête à tourner cette page de l’histoire.

 


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