Tout en excluant la trêve

Ankara exhorte les Kurdes de Syrie à déposer les armes



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Certains dirigeants essayent de mener une médiation. Il n’y a rien de tel dans l’histoire de la République turque que de s’asseoir à une même table avec une organisation terroriste.»

C’est ce qu’a déclaré hier le président turc, Recep Tayyip Erdogan, dans un discours devant le groupe parlementaire du Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir. «Nous ne cherchons pas de médiateur, nous n’en avons pas besoin», a-t-il indiqué, selon des propos rapportés par les médias.

Et d’annoncer : «Notre proposition est la suivante : tout de suite, ce soir, que tous les terroristes déposent leurs armes et leurs équipements, détruisent toutes leurs fortifications et se retirent de la zone de sécurité que nous avons fixée.» «Lorsque ce que nous avons décrit sera fait, de Minbej à la frontière irakienne, alors notre opération (…), qui ne vise que les terroristes, se terminera d’elle-même», a-t-il ajouté.

Un peu plus tard dans la journée, la Présidence turque a affirmé que le chef de l’Etat turc rencontrera demain le vice-président et le secrétaire d’Etat américains, Mike Pence et Mike Pompeo.

Erdogan, qui a déclaré quelques instants auparavant à la chaîne Sky News que les responsables américains ne seraient reçus que par leurs homologues turcs, «prévoit bel et bien de rencontrer demain (aujourd’hui) la délégation américaine emmenée par le vice-président» Mike Pence, a déclaré le directeur de la communication de la Présidence turque, Fahrettin Altun, sur Twitter.

L’Exécutif américain a indiqué la veille que cette rencontre a pour objectif d’obtenir un «cessez-le-feu immédiat» au nord de la Syrie. Un peu plus tôt, il a affirmé qu’il n’arrive «plus à suivre» les déclarations changeantes sur Twitter de son homologue américain, Donald Trump, sur la position de Washington en Syrie. «Lorsque nous regardons les déclarations publiées par M. Trump sur Twitter, nous en sommes arrivés au point où nous n’arrivons plus à suivre ces tweets», a observé le président Erdogan à bord de l’avion le ramenant d’une visite en Azerbaïdjan.

La spirale belliqueuse

Avant le déclenchement de l’opération, le président américain a semblé donner son feu vert en annonçant, le 6 octobre, le retrait de militaires américains stationnés dans la zone concernée. Accusé, y compris par son propre camp, d’avoir «lâché les Kurdes» ayant combattu les djihadistes du groupe Etat islamique (EI), il a multiplié les tweets menaçants à l’endroit de la Turquie, évoquant des sanctions capables d’«anéantir l’économie» d’Ankara. Sur Twitter, il a déclaré aussi que les combattants kurdes n’ont «pas aidé» les Etats-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale et le débarquement en Normandie, tout en affirmant qu’il les «aimait beaucoup».

Le 9 octobre, le président turc annonce le début d’une nouvelle opération militaire contre la milice kurde syrienne des Unités de protection du peuple (YPG), alliée des Occidentaux dans la lutte antidjihadistes. Selon Ankara, l’opération a pour objectif la création d’une «zone de sécurité», de 30 km de profondeur, s’étendant de l’Euphrate à la frontière irakienne, soit 480 km. Cette zone a pour vocation, selon lui, d’accueillir une partie des 3,6 millions de Syriens réfugiés en Turquie et de séparer la frontière turque des territoires conquis par les YPG en plein conflit syrien.

Alliés au sein de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), Ankara et Washington s’étaient mis d’accord en août pour créer ensemble cette «zone de sécurité».

Le président américain estime que l’opération turque est «une mauvaise idée», et dit espérer que son homologue turc agisse de manière «rationnelle» et aussi «humaine» que possible.

Baptisée «Source de paix», l’opération suscite un tollé international, plusieurs pays, notamment européens, s’inquiétant du fait que de nombreux djihadistes détenus par les Kurdes pourraient s’enfuir.

Le 13 octobre, les Kurdes concluent un accord avec Damas pour le déploiement de l’armée syrienne près de la frontière turque. Lundi, Damas envoie ses troupes dans le Nord pour tenter de ralentir l’offensive turque. Mardi, elles prennent le contrôle de Minbej, alors que des troupes russes patrouillent la zone afin d’éviter des heurts turco-syriens. La coalition antidjihadiste emmenée par Washington confirme avoir quitté la ville.


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