Laboratoire Fintechs

Un dispositif pour transformer en business des idées innovantes



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Un «Finlab» de la place financière, un laboratoire de Fintechs dédié au développement de l’innovation technologique dans le marché financier, a été lancé hier à Alger lors du 5e colloque du conseil scientifique de la Commission de surveillance en opérations de Bourse (Cosob).

En marge de ce colloque, consacré aux «Enjeux de la Fintech», le président de la Cosob, Abdelhakim Berrah, a déclaré à la presse que ce laboratoire, qui regroupera des acteurs financiers, comme les banques et les compagnies d’assurance, des universités et des start-up, travaillera pour «transformer, en business, des idées innovantes visant la modernisation du secteur financier». Lancé par la Cosob en collaboration avec le ministère des Finances et la société de la Bourse d’Alger, ce laboratoire de Fintechs, qui regroupera les start-up activant dans le secteur de l’innovation technologique applicable aux services financiers, sera financé par les banques et compagnies d’assurances membres, des dons et, éventuellement, des financements boursiers participatifs et des prélèvements sur certains fonds publics, a précisé M. Berrah. Le champ d’intervention du Finlab s’étend du financement alternatif des entreprises jusqu’au paiement en ligne, en passant par la gestion d’épargne et les prêts afin d’offrir aux clients des services de meilleure qualité et moins coûteux, a-t-il ajouté. «La mission de ce laboratoire s’articule autour de trois objectifs : financer, innover et former», a-t-il résumé.

Intervenant lors du colloque, le directeur des Etudes de Paris Europlace, en charge des relations avec l’Afrique, Karim Zine Eddine, a présenté les enjeux et les objectifs de l’AfricaFinlab, le laboratoire qu’il vient de lancer pour soutenir le développement de la finance africaine. Ce laboratoire, initié par les places financières africaines et française, fédérant des entreprises émettrices, banques, assurances, marchés boursiers, autorités de marché, banques centrales et banques de développement, vise à «accompagner la finance africaine dans la nouvelle ère de la finance mondiale, qui est une finance plus directe, digitale, innovante et fortement consommatrice de compétences et de talents», a-t-il souligné. Evoquant la Fintech dans le monde, il a indiqué qu’elle reposait sur six segments d’activités que sont les paiements, l’approvisionnement du marché, la gestion des investissements, la levée de fonds, les dépôts de prêts et les assurances.

Les investissements en Fintech ont atteint 36,6 milliards de dollars (mds USD) en 2017, dont 20 mds USD en Asie, 12 mds USD en Amérique, 3,4 mds USD en Europe. En Afrique, ces investissements ont été de 1,2 milliard USD, réalisé notamment par le Nigeria, l’Egypte et l’Afrique du Sud. Ce dernier est devenu un leader continental en matière de Fintech grâce à l’étendue et la qualité de son infrastructure internet, a précisé le même expert. 


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