Championnat professionnel de la Ligue 2

La valse des entraîneurs s’amplifie



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La valse des entraîneurs est devenue une mode chez nos clubs professionnels depuis quelques saisons, notamment dans le second palier professionnel (Ligue 2, ndlr), battant tous les records à l’occasion de cet exercice 2019-2020, entamé pourtant il y a tout juste un mois et demi.

La moitié de la phase aller est à peine bouclée avec le déroulement hier de la 9e journée du championnat professionnel de la Ligue 2, et voilà que plus de la moitié des clubs ont déjà opéré un changement à la tête de leur barre technique, avec, notamment, le limogeage de plusieurs entraîneurs, vu qu’ils sont rares les techniciens qui démissionnent.

En effet, 9 formations du championnat du second palier professionnel, soit plus de la moitié de la composante de cette Ligue 2, ont déjà connu un changement à la tête de leur barre technique, pour un total de 12 entraîneurs remerciés ou démissionnaires, notamment pour «mauvais résultats».

Certaines formations se sont même distinguées cette saison en changeant d’entraîneur avant-même le coup d’envoi du nouvel exercice, soit durant l’intersaison en ayant débuté la préparation estivale, avant de se faire remplacer par d’autres. C’est le cas de l’USM Annaba, qui a entamé sa préparation d’intersaison sous la conduite Saïd Belarbi.

Le technicien qui avait réussi une accession en Ligue 2, cet été avec l’AS Khroub, a été remplacé trois semaines avant le coup d’envoi du championnat. Et son successeur, en l’occurrence Liamine Bougherrara, pour sa part, n’a pas fait long feu, puisqu’il a démissionné au bout de la 3e journée, après une série de trois défaites de suite, pour être remplacé par Kamel Mouassa, qui fait un autre come-back à la tête de la barre technique de la formation bônoise.

Le Mouloudia d’El Eulma, qui a fait face à une grave crise administrative cet été, a connu lui aussi un changement à la tête de la barre technique durant l’intersaison. Entamant la préparation, Abdelkader Iaïche, et face aux nombreux soucis, a décidé de jeter l’éponge, ouvrant la voie depuis à Touhami Sahraoui, qui dirige l’équipe depuis la première journée du championnat.

Mais la palme dans cette valse des entraîneurs, entamée très tôt cette saison revient à l’Amel Bou Saâda, qui en est à son troisième entraîneur à la veille de la 9e journée du championnat. C’est Sofiane Boudjella qui entamera la saison, avant de jeter l’éponge au bout de la 4e journée, suite à une série de quatre matchs sans succès. Pour lui succéder, la direction de l’ABS a fait appel à l’ex-coach du Mouloudia de Saïda, Mustapha Sebaâ.

Dirigeant l’équipe aux entraînements durant quelques jours, et supervisant par la suite un match de championnat, Sebaâ jette l’éponge avant même de signer son contrat. Face à cette situation, les responsables de l’ABS batte le rappel de leur ex-coach, Abdelhakim Boufenara, qui avait jeté l’éponge lors des dernières journées de l’exercice écoulé, suite au fameux match ABS – WAT qui avait fait couler beaucoup d’encre.

Autre cas marquant, celui de l’USM El Harrach et de son entraîneur émigré, Ismaïl Djelid. Ce dernier, et bien qu’officiellement il demeure l’entraîneur en chef, ne drive plus l’équipe banlieusarde, puisque interdit de le faire par sa direction depuis la 5e journée du championnat.

Refusant de résilier son bail à l’amiable, en exigeant qu’il soit limogé et que lui soient octroyées ses indemnités, le club banlieusard sera dirigé durant trois semaines par le coach adjoint, Nacer Bechouche en tant qu’intérimaire. Mardi dernier, et bien que le cas Djelid soit toujours en suspens, avec le technicien qui campe sur sa position, la direction de l’USMH a engagé un nouvel entraîneur, à savoir Sid Ahmed Slimani.

Ce dernier qui a entamé sa mission le jour même et supervisé l’équipe jeudi dernier à Saïda, à l’occasion du match avancé de la 9e journée du championnat face au MCS, n’est pas pour autant habilité à diriger l’équipe à partir du banc des remplaçants. Du moins, tant que le contrat de son prédécesseur n’est pas résilié.

Autre club qui a connu un changement à la tête de la barre technique, le DRB Tadjenanet. Relégué cet été en Ligue 2, la direction du DRBT a confié les destinées de la barre technique à Mounir Zeghdoud avec l’objectif de retrouver l’élite.

Une mission qui tourne court, puisque l’ancien libéro de l’USMA a décidé de démissionner pour contester l’absence de conditions adéquates de travail, mais aussi le fait que ses poulains n’ont toujours pas perçu le moindre salaire depuis le début de l’exercice. Pour le remplacer, la direction du DRBT a fait appel, il y a dix jours, à un technicien tunisien, un certain Lotfi Jbara.

Idem pour le RC Arbaâ de retour cette saison en Ligue 2, et qui a vu la démission de son entraîneur, Abdenour Hamici, au bout de 6 journées, pour être remplacé par Kamel Bouhellal. L’autre promu, l’AS Khroub, a lui aussi connu un changement d’entraîneur, avec le départ de Sofiane Marok au bout de 3 journées, remplacé depuis par Rachid Bouiarata qui réalise de très bons résultats.

La JSMB a vu aussi le retour de son entraîneur tunisien, El Moez Bououkaz, à partir de la 7e journée, en remplacement de Mohamed Lacète, remercié au bout de la 3e journée. L’autre club de Béjaïa, le MOB, a aussi changé d’entraîneur avec le limogeage de Youcef Bouzidi, qui a été remplacé, il y a deux semaines, par Abdelkrim Latrèche.

En tout, ce sont donc 9 clubs qui ont déjà changé au moins une fois d’entraîneur, contre 6 clubs seulement qui connaissent un semblant de stabilité depuis l’intersaison.

Il s’agit du MC Saïda sous la conduite de Saber Bensmaïn, de l’ASM Oran drivé par Salem Laoufi, de la JSM Skikda que dirige Mohamed Benchouia depuis la saison écoulée, du RC Relizane qui a fait appel à l’ancien sélectionneur national, Ighil Meziane, de l’Olympique Médéa à sa tête Chérif Hadjar, de l’Olympique Arzew dirigé par Hadj Mérine et enfin du WA Tlemcen avec Aziz Abbès à la tête de la barre technique.


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