Propos de Saadani sur la RSD

Le gouvernement réagit



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La réponse du gouvernement n'a pas tardé à la suite du dernier dérapage de Sâidani sur le Sahara occidental, où il avait clairement indiqué que ce territoire appartient au Maroc.

La première réponse officielle du gouvernement algérien est venue du porte-parole et ministre de la Communication et de la Culture Hassan Rabehi, qui a indiqué ce lundi que cette déclaration « n'engage que son auteur ». « L'Algérie a une position immuable concernant le Sahara occidental », affirme Rabehi, qui réaffirme ainsi la position de l'Algérie, favorable à l'organisation d'un référendum d'autodétermination. Proche des thèses françaises sur la question du Sahara occidental, Amar Sâidani, qui bénéficie étrangement de la bienveillance Outre-mer- il réside depuis son éviction du FLN à Neuilly-sur-Seine où il a même obtenu une carte de séjour- a fait honneur à son statut, comme le lui demande ce pays qui le protège depuis des années. Dans les années 2000 (2004 et 2007) lorsqu'il fut bombardé président de l'APN, il effectue a sa première visite, à titre personnel dans ce pays. Pendant une dizaine de jours, il fut escorté discrètement par les éléments de la DGSE qui ne le lâchaient pas d'une semelle. Il faut dire qu'ils avaient en face d'eux un très bon client : numéro 3 du régime de Bouteflika, Sâidani devait connaître des secrets et les bruits du sérail sur la gouvernance de Bouteflika. Aussi les autorités françaises devaient lui accorder tout l'intérêt qu'il méritait. Sâidani, qui avait déjà l'intention d'acheter un appartement parisien pour sa famille, a vu « sa demande » acceptée rapidement.

Des instructions ont été données pour satisfaire tous les besoins de cette « haute personnalité » tel que décrit dans un rapport de la DGSE. Un élément de taille allait permettre aux autorités françaises d'accroître leur influence sur lui : après avoir passé sa soirée dans un célèbre établissement (le Moulin rouge), Sâidani sort complètement ivre au point de ne plus pouvoir marcher. Ses « accompagnateurs » français le prennent en photo et lui viennent en aide. Il pouvait faire l'objet d'une agression physique et c'était alors une crise diplomatique entre les deux pays qui venaient à peine de reprendre langue avec l'arrivée de Bouteflika et le départ de Liamine Zeroual, qui avait refusé de rencontrer à New York, en 1996 en marge de l'assemblée générale de l'ONU, Jacques Chirac. Un rapport est vite transmis à la DGSE qui le répercute sur la présidence française. Chirac, alors président, ne donne pas suite. Il le met sous le coude et presse la DGSE de tout mettre en œuvre pour récupérer ce « client important ». Sâidani soulagé par ce geste et la bienveillance des autorités françaises, ne l'oubliera jamais. En 2014, devenu SG du FLN, il a rencontré à Paris le chef des services de renseignement français, Bernard Bajolet, ancien ambassadeur à Alger. Il écrit une lettre à l'ambassadeur de France en Algérie à propos de l'assassinat de Hervé Gourdel. Le SG du FLN a décidé de s'adresser à la France pour lui présenter ses condoléances et celles de [son] parti. Dans son courrier à l'ambassadeur de France à Alger, Amar Sâïdani souligne que si « le récent assassinat en Algérie du citoyen

français (…) a jeté émoi, révulsion et consternation dans l'opinion publique algérienne », lui et le FLN sont encore plus émus, plus révulsés et plus consternés que le reste des Algériens. Amar Sâïdani prend le soin, dans sa missive trop polie pour être honnête, comme dit l'adage, d'engager toute la direction du parti dans sa courbette. Bien qu'il ait lui-même signé la lettre – vite relayée par son site de prédilection –, c'est « au nom de la présidence, du secrétariat général et du bureau politique » et, donc, de l'ensemble des militants, qu'il exprime sa condamnation avec la plus grande énergie de « cet acte odieux, lâche et répugnant qui trahit, une fois de plus, la barbarie et la honteuse inhumanité des terroristes qui l'ont commis ». Amar Sâïdani s'arroge le droit de parler au nom de l'Etat, puisqu'il promet à l'ambassadeur de France que « cet acte révoltant (…) ne restera pas impuni » et que « l'Algérie (…) traquera implacablement les groupes criminels » et « poursuivra sans relâche aux côtés de la communauté internationale sa lutte contre cette pandémie ». Le message d'Amar Sâïdani à Bernard Emié est un acte d'allégeance que le SG du FLN renouvelle aux autorités françaises depuis que celles-ci lui ont établi une carte de résidence et permis d'acquérir des biens immobiliers dans les quartiers les plus cossus de Paris.

Sa récente sortie médiatique sur le Sahara occidental n'est guère une surprise. Même s'il se met en danger par rapport à l'institution militaire -le général-major Ahmed Gaid Salah est devenu ces derniers mois l'ennemi n° 1 du Maroc- pour son soutien sans faille au Polisario et son dynamisme sur le plan militaire-, Sâidani n'a pas l'intention de retourner en Algérie ou de se présenter à la justice dans l'affaire du PNDRA. L'entretien qu'il vient d'accorder à un site électronique est une réponse à une probable convocation par la justice algérienne pour dire qu'il ne craint rien du moment que la mère patrie veille bien sur « ses enfants » et que toute autre manœuvre contre lui aurait des répercussions négatives sur ses auteurs. C'est le véritable message que voulait transmette cet ancien SG du FLN aux décideurs et aux autorités marocaines.


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