Que cachent les louanges du président de la Cour suprême à l’égard du Maroc ?



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Par Abdelkader S. – Dans une prose digne des chefs-d’œuvre poétiques arabes des temps immémoriaux, le président de la Cour suprême a loué les relations séculaires entre les peuples algérien et marocain, au point de paraître comme un haut fonctionnaire missionné pour envoyer un message de «pardon» à l’adresse du Makhzen.

Les médias marocains étaient suspendus aux lèvres de l’émissaire du pouvoir venu d’Alger transmettre toute l’amitié du régime de Gaïd-Salah à celui de Mohammed VI, le tout sous couvert d’une conférence internationale qui s’est tenue à Marrakech.

Abderrachid Tabi, désigné par le commandement de l’armée à la tête de la plus haute instance judiciaire du pays, s’est fendu d’un discours à haute connotation politique, débordant largement du thème de la rencontre. Après une longue digression démagogique, le président de la Cour suprême est revenu au sujet du rendez-vous international auquel ont pris part des magistrats de nombreux pays du monde.

Le représentant du pouvoir n’a pas tari d’éloges sur la première conférence dont le thème était consacré à «l’indépendance de la justice entre la garantie des droits des justiciables et le respect des règles de fonctionnement de la justice». Dans son laïus, repris intégralement par les médias marocains, le juge algérien a réservé une partie infime au sujet principal du second congrès, en louant les efforts du Maroc à travers cette initiative qui vise à «mettre en place les voies et moyens à même de renforcer la confiance en la justice à travers le développement des appareils judiciaires et l’amélioration de leur fonctionnement».

Le discours du président de la Cour suprême contraste évidemment avec la réalité du terrain en Algérie et au Maroc où des centaines de militants sont incarcérés de façon arbitraire et où les journalistes sont empêchés de remplir leur mission librement.

Les appels du pied à l’égard du régime monarchique de Rabat se multiplient depuis la prise du pouvoir par l’armée en Algérie. La réaction enfiévrée des autorités marocaines suite à la déclaration de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Salah-Eddine Mezouar, qui semblait apporter son soutien au Hirak algérien, greffée à la sortie du revenant Amar Saïdani, connu pour n’agir que sur ordre de Gaïd-Salah, sont des indices qui mettent à nu des tentatives de changement de cap dans la politique marocaine de l’Algérie sous le régime finissant actuel.

A. S.


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