Le Premier ministre marocain fustigé pour sa posture «à la Bensalah» en Russie



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Par Karim B. – Les Marocains ont ressenti la même humiliation que les Algériens à Sotchi où s’est tenu le sommet Russie-Afrique. Les réseaux sociaux se sont enflammés après que le Premier ministre marocain, Saâd-Eddine El-Othmani, eut adopté une posture humiliante aux yeux des Marocains, en se courbant pendant qu’il touchait la main au Président russe, alors que le chef du Kremlin se tenait droit dans ses bottes. Le représentant marocain affichait, en outre, un sourire «grimaçant» qui a été interprété comme une «joie exubérante de se retrouver aux côtés du puissant Poutine».

Cette image a déplu à de nombreux citoyens marocains qui reprochent à leur Premier ministre de montrer ainsi l’image d’un Maroc soumis. La polémique coïncide, faut-il le rappeler, avec la sortie déshonorante d’Abdelkader Bensalah qui a tenté de rassurer son interlocuteur russe sur la «situation maîtrisée en Algérie», en minimisant l’ampleur du Mouvement de contestation populaire qui va en grandissant de semaine en semaine depuis le 22 février dernier. Les manifestants ont brandi, lors du 36e vendredi de marches pacifiques, des images d’un Vladimir Poutine arborant un sourire en coin qui en dit long sur le peu de crédit qu’il accordait aux propos du chef de l’Etat intérimaire, dépêché par le vice-ministre de la Défense en Russie pour «plaider la cause» du régime agonisant et isolé.

Au Maroc, où le roi Mohammed VI n’a lui-même pas pu abolir la culture du baisemain, les citoyens voient dans cette révérence zélée au monarque une tradition archaïque qui ternit l’image du pays. Mais les caciques de la monarchie, qui exercent le véritable pouvoir au sein de l’establishment, incarné par l’inamovible et omnipotent Andrey Azoulay, conseiller de la dynastie alaouite, maintiennent cette habitude qui symbolise l’allégeance absolue des sujets marocains à leur souverain.

Sur le plan politique, l’Algérie et le Maroc vivent des situations quasi similaires, hormis la nature des deux régimes qui diffèrent dans la forme mais qui se rejoignent dans le fond. Si bien que le Makhzen voit dans la révolte populaire algérienne une véritable menace pour sa propre survie. Car, tout en espérant un changement de système chez le voisin de l’Est qui «dégèlerait» les relations tendues entre les deux capitales depuis de longues années, Rabat n’en craint pas moins une expansion de la contestation au Maroc une fois que le pouvoir, incarné par les résidus du système Bouteflika, tombera.

Mohammed VI et son gouvernement sont, en effet, confrontés à la même demande de changement au Maroc, d’autant qu’une écrasante majorité des citoyens vit dans une grande misère dans ce pays où la famille régnante et une infime classe de privilégiés accaparent les richesses.

K. B.

 


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