Salon international du livre d’Alger

Des livres pour tous les goûts



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Organisé jusqu’au 9 novembre, le Salon du livre est le rendez-vous culturel incontournable de la saison . Cette année, l’invité d’honneur n’est autre que le Sénégal, une belle occasion de découvrir la littérature de ce pays .Mais ce n’est pas tout, les amoureux de livres vont se régaler avec les milliers de livres disponibles traitant de tous les domaines . Au programme : dédicaces, conférences et débats. Un espace activités pour enfants y est même installé. Reportage.

Comme les éditions précédentes, le SILA est organisé au Palais des expositions des Pins Maritimes (Safex), une ouverture qui coïncide avec une période des vacances scolaires.

Il est 10h, horaire d’ouverture, les visiteurs sont déjà là en masse. Toujours aussi étonnant d’observer à quel point ce salon attire un nombre aussi important de visiteurs. En effet, ils viennent de partout. C’est le cas pour Mey, une lycéenne de Constantine. «Je suis venue découvrir une culture, car chaque année il y a un invité d’honneur. Selon moi, c’est très important d’organiser un aussi grand événement qui perdure. Par exemple dans ma ville, il n’y en a pas vraiment en rapport avec la littérature, ce qui est bien dommage.» Il est 12h. Nous sommes en face du pavillon central, l’espace le plus attractif du palais des Expositions. Le nombre de visiteurs a doublé, mais ce qui est important de préciser, c’est que la plupart d’entre eux sont des étudiants ou des lycéens, ils sont là pour un but bien particulier.

Une liste de livres à trouver, mais surtout à acheter. D’ailleurs, nombreux se regroupent autour de stands tels que Oxford, le stand France ou celui de l’Institut Goethe, car beaucoup aspirent à apprentissage des langues étrangères ou du moins la lecture de livres en anglais. Certains stands proposent même des formations à l’étranger, notamment le Centre Culturel Français. Cependant, des solutions intermédiaires telles que les études en Algérie avec l’ouverture d’une nouvelle école privée agréée par l’état sont aussi envisageables. Il s’agit de la première Ecole supérieure des sciences et technologies (ESST Sup) enseignant trois licences : MI (mathématiques et informatiques), ST (sciences et technologies) et SM (science de la matière). Située à Oued Romane et élaborée par des professeurs d’université de Bab Ezzouar, la formation offre les capacités de pouvoir développer un projet personnel avec un programme de niveau international.

1er novembre

Deuxième jour du SILA, une date qui coïncide avec le 37e vendredi du hirak, mais surtout avec une date mémorable, celle du 1er Novembre 1954, début de la guerre d’Algérie. Il est surprenant de voir que malgré une affluence de manifestants dans le centre-ville d’Alger, beaucoup ont choisi de venir au salon du livre. «Je viens chaque année. Pour moi, c’est un événement culturel incontournable. Le SILA regroupe un ensemble de maisons d’édition, on y trouve plusieurs livres qui ne sont pas forcément disponibles au courant de l’année. Je suis venu avec une liste de livres à acheter, d’ailleurs, j’ai raté le hirak pour venir au salon, c’est bien dommage», confie Arslan, un étudiant en médecine. Comme Arslan, beaucoup viennent avec une liste de livres à acheter.

Mais trouvent-ils forcément tout ce qu’il cherche ? Avec plus de 1000 exposants et 24 pays étrangers, l’enrichissement littéraire est infini, notamment concernant la littérature, les ouvrages académiques, les manuels scolaires et parascolaires, théologiques, et tout ce qui relève d’ouvrages historiques et sur le patrimoine culturel. Une lycéenne, qui s’est déplacée avec son père, explique que plus les éditions du salon du livre se suivent plus la diversité en matière de pays devient stagnante. «Ce sont toujours les mêmes pays arabes qui reviennent, il n’y a pas assez de pays européens. Je suis un peu déçue, car je suis venue avec une liste de livres. Mais, je n’ai pas vraiment trouvé ce que je veux. Je cherche des romans et des livres historiques, mais ils ne sont pas disponibles», déclare Chiraz.

Elle ajoute qu’un même ouvrage édité dans deux maisons d’édition différentes et à des prix relativement différents. Par ailleurs, un autre constatation de visiteurs vient s’ajouter. Un phénomène qui toutefois revient chaque année. Malgré cette richesse éditoriale, il est difficile en tant que visiteur de se retrouver à l’intérieur des pavillons. «J’aurais aimé obtenir le programme du SILA ou encore le plan des stands pour pouvoir retrouver les maisons d’édition qui m’intéressent et par la même occasion découvrir les nouveaux éditeurs», déplore Salim, un fonctionnaire de 38 ans.

Invité d’honneur

Cette année, le Sénégal est l’invité d’honneur, un stand qui a d’ailleurs attiré beaucoup de visiteurs, puisque plusieurs livres ont vendus dès la première journée. Parmi la délégation d’auteurs, nous avons la romancière du voyage et lauréate du Grand Prix du président de la République pour les lettres,
Rahmatou Seck Samb, ou encore Khallil Diallo, poète et romancier, et aussi finaliste du prix Orange 2019. Après la présentation de leurs ouvrages donnée à la première conférence, ils reviennent pour une seconde le mercredi 6 novembre à 10 h, au stand du Sénégal pour une conférence inédite sur la «découverte des lettres sénégalaises. Ils seront appuyés par le Pr Alioune B. Diané. Ce dernier a également donné une conférence samedi sur la création littéraire d’aujourd’hui entre continuité, ruptures et perspectives. «De nos jours, les écrivains n’ont plus le relais des premiers écrivains. Est-ce qu’ils peuvent continuer ou réinventer leur voie en faisant table rase du passé ? On est obligés de récupérer leur héritage, car il n’y a pas de continuité sans rupture ni de rupture sans continuité. Concernant les perspectives, ce sont les questions sur le chômage, l’immigration, sur le sous-développement, mais surtout la question de l’identité. Est-ce que nous sommes authentiquement africains ou bien des Africains déformés par la colonisation ?» avait detaillé le Pr Alioune B. Diané.

Espace enfants

Le SILA, c’est aussi du divertissement pour les plus petits. En effet, au niveau du pavillon Ahaggar, des ateliers gratuits de dessins, de travaux manuels et de coloriage sont disponibles, selon la catégorie d’âge de 6 ans à 12 ans environ. Des concours de dessin sont aussi organisés afin d’inciter les enfants à s’intéresser davantage au dessin. Deux animateurs par atelier s’occupent de ces enfants. Cependant, la responsable des stands Techno et chargée événementiel, Imene Yasmine Bouter, déplore un laisser-aller de la part des parents. «C’est important de prendre le numéro de téléphone des parents, car la plupart d’entre eux laissent leurs enfants et partent. Ce n’est pas une crèche ! On leur demande de rester, mais ils partent. Pour eux, c’est une garderie, ce qui n’est pas le cas. C’est juste des ateliers pour que les enfants s’amusent et prennent du bon temps», précise Imene Yasmine Bouter. En outre, dans un des ateliers, nous avons même un pédagogue et professeur arrivant de France qui a créé des jeux éducatifs pour apprendre à lire, à calculer en jouant.

Si bien qu’à l’occasion du SILA, il a appris l’arabe afin de créer des nouveaux jeux à petits prix pour faire travailler la mémoire. Il s’agit de François Petit. «Pour mes élèves en difficulté, le premier jeu que j’ai fait, c’est pour apprendre les tables de multiplication. Et quand j’ai vu que ça marchait, je me suis dit pourquoi ne pas lancer d’autres jeux en français pour la grammaire et la conjugaison. Puis, par la suite, un jeu pour apprendre à reconnaître les émotions et ainsi adapter son comportement», explique-t-il.


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