Le pouvoir «jusqu’au bout» d’un processus électoral incertain



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Par Mounir Serraï – Le Conseil constitutionnel a validé les cinq candidatures retenues par l’Autorité nationale d’organisation des élections. Aucun recours n’a été accepté. Il s’agit d’Abdelaziz Belaïd, Ali Benflis,  Abdelkader Bengrina, Abdelmadjid Tebboune et Azzeddine Mihoubi. Le jeu donc est limité à cinq postulants qui font partie du système politique décrié par les Algériens.

Par cette validation, le pouvoir confirme ainsi sa volonté d’aller jusqu’au bout de sa logique, malgré le rejet que ne cessent de réitérer les Algériens qui continuent à sortir massivement à travers toutes les villes du pays. Cinq candidats, issus de ce système politique que le Hirak veut démanteler, s’engagent donc dans ce processus électoral incertain et feignent ignorer la volonté du peuple qui aspire à une nouvelle Algérie, bâtie sur des bases démocratiques, saines et solides. On s’apprête donc à assister à une «campagne» de candidatures vivement contestées dans un processus électoral décrié. Dans ce climat tendu, voire même explosif, le pouvoir semble avoir ainsi musclé davantage sa démarche afin que cette élection fixée au 12 décembre ne subisse pas le même sort que celle du 4 juillet dernier.

Les candidats pourraient-ils faire campagne ? La mission s’annonce difficile. Des citoyens ont déjà annoncé la couleur, en pourchassant des lieux publics des candidats à cette élection, comme ils l’ont fait aux walis et aux ministres. Il y a un risque réel d’affrontements.

Des partis et des personnalités comme Ahmed Taleb Ibrahim, Ali Benmohamed et Mouloud Hamrouche ont alerté sur cette situation tendue et sur les risques de vouloir faire passer une élection contre la volonté du peuple. Dans une interview à la chaîne Al-Jazeera, l’ancien ministre de l’Education, Ali Benmohamed se dit persuadé que les élections du 12 décembre «sont, d’entrée, vouées à l’échec, dès lors qu’elles ne bénéficient pas d’un consensus et qu’elles ne sont pas précédées d’un processus de dialogue» et que, de toutes les façons, elles sont «disqualifiées par la poursuite du Hirak», qui continue à rejeter massivement la tenue de ces élections dans les conditions actuelles.

Benmohamed redoute des troubles et des dérapages violents à l’occasion de ces élections du 12 décembre. «On ne peut jamais prévoir quand la violence peut se déclencher», a-t-il prévenu.

M. S.

 


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