Entreprise des industries du câble de Biskra

Le désarroi des travailleurs



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Rien ne va plus pour les travailleurs de l’Entreprise des industries du câble (Enicab) de Biskra, dont une majorité est en grève depuis plus de 2 mois.

Voyant leur avenir s’assombrir suite au refus de la direction générale de répondre à leurs doléances maintes fois exprimées pour sauver de la faillite cette entreprise de production de câbles de différents types connaissant des difficultés à se maintenir en vie dans un contexte économique des plus difficiles, ils se sont rassemblés, dimanche, à la zone industrielle et ont bloqué la circulation routière sur la Route de Tolga mitoyenne pour exprimer leur «désarroi et appeler à l’aide les autorités compétentes», ont-ils souligné.

Anciennement fleuron industriel de Biskra qui comptait presque 1 500 travailleurs dans ses années fastes et qui n’en a plus que 470 pratiquement tous astreints au chômage technique «du fait de décisions aléatoires prises par l’actionnaire majoritaire qui est en l’occurrence le Groupe Condor», selon un syndicaliste, cette unité est en voie de fermeture au grand dépit de ses employés craignant de se retrouver au chômage. «La mort de cette entreprise est programmée et nous refusons cet état de fait.

Après avoir épuisé tous les recours légaux avec la saisine des tribunaux, de l’inspection du travail de Biskra, pris part à des actions de protestation syndicales et entamé des négociations que nous estimions être sérieuses et sincères avec le nouveau directeur, nous avons appris que la DG avait rejeté en bloc le contenu de nos pourparlers, c’est un coup de poignard dans le dos. Nous sommes sans revenus et nos familles souffrent dans l’indifférence totale», a expliqué l’un des protestataires.

Par ailleurs à la direction de l’ADE de Biskra, les travailleurs qui protestent depuis des semaines contre la gestion de leur directeur qu’ils accusent de prendre des décisions internes «arbitraires et inacceptables», selon eux, se sont eux aussi rassemblés dimanche devant le siège de l’entreprise pour réclamer encore une fois le départ du directeur en question et lui crier des slogans hostiles comme «Dégage. Déménage. Non à la tyrannie administrative. Nous ne sommes ni vendables ni achetables.

Debout, nous resterons. Non à l’avanie ni à la zizanie. Où étiez-vous responsables alors que les travailleurs sont méprisés ? Pas de promotion pour la bande. On demande l’intervention du wali».

À noter que ces travailleurs organisent un sit-in hebdomadaire pour exprimer leur dépit «de voir notre situation socioprofessionnelle se dégrader de jour en jour sans une réaction notable des parties compétentes», estiment-ils.


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